La trithérapie onusienne
Une constante de l’histoire. Déjà, sous Mobutu, il n’était «pas facile d’être le Zaïre». Sous Tshisekedi, il n’est «pas facile d’être la RD Congo». Tout ce qui s’y passe a une certaine incidence sur la scène internationale. En témoigne la réaction du SG de l’ONU dans son rapport au Conseil de sécurité.
Antonio Guterres se dit « préoccupé par les tensions politiques au sein de la coalition » Cach-FCC. Il craint, en effet, que celles-ci ne viennent « saper la fragile stabilité politique, inverser les progrès réalisés depuis les élections de 2018 et le transfert pacifique du pouvoir ».
Afin de préserver les avancées et prévenir une éventuelle conflagration, Guterres « appelle toutes les parties prenantes à résoudre leurs différends par le dialogue, conformément à la constitution ». À l’analyse, la trithérapie onusienne se focalise sur la nature des divergences, le dialogue et la constitution.
Notons que la vision Cach contrarie le FCC sur la gouvernance dans l’intérêt général, l’instauration d’un État de droit, le respect intégral de la Constitution. À propos du dialogue non-inclusif préconisé, s’il est mené dans le cadre de l’accord bipartisan, il ne viserait qu’un simple repositionnement politique d’une poignée d’individus, excluant à nouveau d’office le peuple de la jouissance de ses droits constitutionnels. Un espoir que promettent pourtant les récentes «consultations».Par ailleurs, en renvoyant Cach et FCC à la constitution, le diplomate onusien, mieux informé, écarte leur mystérieux accord du fait que, devenu la cause des tensions, il a montré ses limites.
De ce point de vue, emprunter la voie médiane serait sûrement plus pragmatique pour, non seulement préserver les acquis de l’Alternance, mais aussi et surtout donner au peuple l’espoir d’un État de droit et d’un pays uni et émergent. C’est là-dessus que l’Onu attend Tshisekedi. Le peuple aussi.
Le Potentiel
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