Incitation au crime
Mercredi 6 janvier 2021, journée triste pour la démocratie américaine. Quel média resterait de marbre face à l’affligeant spectacle des partisans de Trump envahissant le siège du Congrès à Washington ? Honte. Tristesse. Inquiétude. Tous les sentiments se sont exprimés à travers la planète pour fustiger l’incitation au crime faite quelques heures plus tôt par le président.
C’est une honte pour la « grande » Amérique. Le grand pays dont le monde enviait, jusqu’à ce mercredi 6 janvier 2021, le modèle de démocratie. Hélas ! Il a suffi d’un après-midi pour qu’un certain Donald Trump, débouté et par la majorité des électeurs et par la Justice, gomme d’un trait la belle image idyllique d’une Amérique fer de lance de la démocratie.
Personnage haut en couleurs et trop imbu de soi-même, y compris dans la bêtise, le 44ème locataire de la maison Blanche aura laissé une image écornée de l’establishment. Sa dernière action d’éclat ressemble ni plus ni moins à une opération criminelle menée par un commando islamiste.
Ce qui est survenu mercredi devait arriver. Donald l’avait planifié. Que l’opinion n’oublie pas qu’il avait, très tôt avant les élections, incité ses partisans à «voter deux fois» pour battre son adversaire. Pas seulement. Il avait enchaîné en promettant qu’il ne reconnaîtrait pas le résultant des scrutins si Joe Biden gagne. Quelle prémonition !
Outre ces menaces, il a ignoré le verdict de la justice, comme un vulgaire politicien à la tête d’un « pays de la merde », selon son expression. Et le bouquet, c’est la désacralisation du Capitole, où il a expédié des commandos armés. Était-ce pour abattre les prestigieuses statues qui y veillent ou pour tuer les élus Démocrates ?
Voilà jusqu’où peut conduire la folie du pouvoir. En tout état de cause, la démocratie américaine marque une pause du fait des frasques d’un certain Trump.
Le Potentiel
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