Tshisekedi, Katumbi, Bemba et Kabund : le round décisif
La rencontre de ce mercredi autour du chef de l’Etat, entre les principaux ténors de l’«Union sacrée », va sans doute servir d’accélérateur dans la formalisation de cette nouvelle méga-plateforme répondant à la vision du chef de l’Etat. Félix Tshisekedi est ainsi à l’heure des arbitrages judicieux non seulement pour l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, image de sa nouvelle majorité, mais aussi dans la mise en place du nouveau gouvernement.
À voir de près, c’est la formalisation de l’Union sacrée de la nation (USN) qui a commencé, avec la énième rencontre, mercredi 13 janvier dans la soirée, du trio Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Jean-Marc Kabund autour du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.
L’heure étant aux arbitrages politiques de haute portée, les présidents de trois grands partis politiques membres de l'Union Sacrée de la nation (Ensemble pour la République, Mouvement de Libération du Congo et Union pour la démocratie et le progrès social) ont ainsi poursuivi, selon la presse présidentielle, les échanges entamés le samedi 26 décembre dernier. Et comme la fois passée, rien n’a filtré de cette rencontre. Les invités du chef de l'Etat se sont réservés de tout commentaire sur le contenu de leurs discussions.
Néanmoins, l’on croit savoir que le contexte actuel explique tout sur la rencontre autour de l’initiateur de l’Union sacrée de la nation. Dans quelques jours, l’Assemblée nationale, avec sa tête le bureau d’âge, devra amorcer le dernier virage vers l’élection et l’installation de son bureau définitif. Une étape essentielle qui servira de dernière indication à l’inhumation de l’ancienne majorité FCC de Kabila dès lors que le ticket « Union sacrée de la nation » devra s’afficher et rafler les voix pour cristalliser la rupture. Il s’agit là d’un tournant décisif de la gouvernance de Félix Tshisekedi. Parallèlement à la bataille de l’Assemblée nationale, il y a aussi la mise en place du gouvernement de l’«Union sacrée» qui ne sera pas non plus une partie de plaisir pour Félix Tshisekedi.
Pour rappel, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a révélé lors de son séjour à Oyo (République du Congo) auprès de son homologue Denis Sassou Nguesso, la suite des événements politiques après le travail de l’informateur Bahati Lukwebo qu’il a chargé de constater la nouvelle majorité à l’Assemblée nationale.
« Nous allons désigner un formateur. Ça sera soit lui, soit une autre personne qui sera chargée cette fois-là de former le gouvernement ; et l’Assemblée nationale est en session extraordinaire pour, entre autres, la mise en place du bureau définitif », avait-il déclaré.
Selon, Félix Tshisekedi, l’informateur qu’il a désigné le 31 décembre dernier, s’est mis au travail « depuis le 1er janvier » et devrait « faire une conférence de presse pour présenter les étapes qu’il va entreprendre ».
Pitshou Mulumba
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