Après la rentrée, les syndicats
Le futur gouvernement Sama Lukonde sortira-t-il du chapeau une baguette magique susceptible de transformer les scandaleuses « potentialités» du sol et du sous-sol congolais en richesses ? Autrement dit, pourrait-il mobiliser assez de ressources afin de revaloriser les salaires des fonctionnaires et autres agents de l’État ?
Sans répondre à ces interrogations, les enseignants n’attendaient que la reprise des cours pour renouer avec la rengaine mille et une fois ruminée. «Après la rentrée, les syndicats attendent le gouvernement Lukonde».
Cette sempiternelle revendication, somme toute légale, mérite une séance particulière d’explication en rapport avec le contexte politique, économique et sanitaire actuel. Le schéma traditionnel de négociations Gouvernement-Syndicats n’est plus approprié.
En se référant aux « Consultations» présidentielles, suivies par celles qu’entreprend le Premier ministre, le gouvernement sera dans son bon droit d’initier des consultations avec les syndicats. Transparence et responsabilité seront alors au centre des négociations.
Ainsi, pour les besoins de la transparence, les gestionnaires du Budget et des Finances seront invités à décliner devant les syndicats les projections budgétaires de l’exercice 2021. Ils n’hésiteront pas de démontrer les aléas de la mobilisation effective des recettes. Ce qui conduira tous les acteurs à entrevoir l’impasse budgétaire. Cet exercice évoque à grands traits la communication pour le changement de comportement.
Par contre, vouloir maintenir les syndicats à l’écart de la gouvernance des finances publiques, par la rétention de l’information, c’est semer le doute dans leur tête, cultiver en eux la virulente critique facile, les déresponsabiliser. Et, de fil en aiguille, ces hommes et ces femmes tomberont sous le charme des manipulateurs, décidés à les dresser contre le gouvernement, contre la paix sociale. Est-ce l’objectif du gouvernement ?
Le Potentiel
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