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ECONOMIE

Encadrement des régies financières : L’IGF à l’assaut du Grand Katanga et du Kongo Central

La politique d’assainissement des finances publiques en RDC prend du rythme. Et les régies financières s’inscrivent désormais dans cette nouvelle dynamique pour notamment, réaliser leurs assignations budgétaires. Et pour y arriver, l’Inspection générale des finances (IGF) mène, sur instruction du chef de l’Etat, une mission d’encadrement de ces régies. Après Kinshasa, le viseur de l’IGF est braqué sur le Haut-Katanga, le Lualaba et le Kongo Central. Des provinces poumons économiques du pays.

Dans les deux provinces de l’ex-Katanga, l’IGF va suivre de près les opérations financières de l’Etat à la DGDA, la DGRAD et la DGI. Objectif : veiller à ce que les décisions du gouvernement soient scrupuleusement respectées. Ces décisions gouvernementales portent notamment sur la suppression des compensations comme mode de paiements des droits de l’Etat et l’annulation des exonérations illégales.

L’IGF va aussi veiller à ce que les valeurs déclarées en douane dans les opérations de dédouanement puissent refléter la réalité. L’équipe des inspecteurs généraux des finances, sous la conduite de l’inspecteur général-chef de service, va aussi s’intéresser à la destination réelle des recettes des péages sur la route de Kasumbalesa ainsi qu’à la gestion de KPB (Katanga post border) qui perçoit pour le compte de l’Etat de droit pour faire passer les véhicules à la frontière de Kasumbalesa.

À cet effet, note-t-on, les gouverneurs du Haut-Katanga et celui du Lualaba ont pris des initiatives louables pour se faire accompagner par l’Inspection générale des finances dans la matérialisation de la chaîne de la dépense publique provinciale et l’encadrement de leurs régies provinciales.

Au Kongo Central, c’est la DGDA aux ports qui sera dans le viseur de l’Inspection générale des finances.

Comme on peut le constater, plusieurs chantiers de contrôle sont ouverts par l’IGF, à savoir la gestion des fonds Covid-19, la gestion de la Banque centrale du Congo, la gestion des fonds de la redevance aéroportuaire (Go-pass), la gestion du projet pilote de parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, etc. Et le pays qui tient à réussir son nouveau départ, fruit de l’alternance politique, attend de toutes ces missions un changement de mentalités dans la gouvernance publique et, le cas échéant, des poursuites judiciaires contre les fossoyeurs de l’économie nationale.

Pour rappel, l’implication de l’IGF dans la mobilisation des recettes donne déjà des résultats. Les recettes publiques ont sensiblement augmenté au cours des mois de juillet  et d’août 2020 dans les régies comparativement au mois de juin 2020, depuis son intervention en début juillet 2020.

A titre d’exemple, la DGI a réalisé des recettes de l’ordre de 185 302 401 492 de CDF encaissées au compte général de l’Etat en juin 2020 avant l’intervention de l’IGF et de 343 604 475 553 de CDF au mois de juillet 2020 après l’intervention de l’IGF.

Quant à la DGDA, elle a réalisé 140 431 248 075 de CDF en juin et 173 410 288 390 de CDF en juillet 2020. Les recettes du mois d’août sont encore en nette hausse et les effets de la Covid-19 craints par la population ne sont pas perceptibles.

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