Trump is over ! Des sentiments contradictoires. D’un côté, un deuil en Israël et en Arabie saoudite. De l’autre, un soulagement général. Par exemple : en Afrique, «pays de merde», selon son expression, et où il n’a jamais mis pied. En Union européenne, qu’il a tenté d’assimiler à un État américain. En Chine, la cible privilégiée de sa guerre commerciale menée au nom d’«America first».
L’avènement de Joe Biden, 46ème président, est salué comme «un retour à plus de courtoisie». Ce souhait exprimé par les principaux dirigeants du monde tranche avec l’image de rudesse collée à Trump, homme d’affaires pressé plutôt d’engranger des bénéfices que d’engager de fastidieuses négociations pour le même résultat.
L’Histoire retiendra que D. Trump a bousculé pour longtemps la diplomatie économique internationale incarnée par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Avec une insouciance vexatoire, peu commune des us et coutumes qui régentent les relations internationales, il a sapé le système commercial multilatéral. En déstabilisant les alliances avec les partenaires commerciaux des USA et en créant un climat d’incertitude inédit. À force de déclarations erratiques et de décisions unilatérales, Washington est apparu comme un partenaire commercial peu digne de confiance.
Trump a-t-il accompli son gigantesque chantier ? Ça se discute. Exception faite du déficit commercial avec la Chine qui a baissé, selon les experts, le déficit commercial chronique s’est creusé. Les importations depuis le Canada ou le Mexique se sont envolées. Que les hausses des droits de douane aient protégé les producteurs américains, elles ont au contraire augmenté les coûts de production dans l’industrie, révélant la dépendance américaine à l’égard des fournisseurs chinois.
Au-delà de la victoire de Biden, le monde savoure «the last trump». La trompette du dernier Jugement pour D. Trump.
Le Potentiel