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A HAUTE VOIX

Oui à la justice internationale

Roger Lumbala mis en examen en France depuis le 2 janvier, tous les anciens chefs rebelles RCD, MLC, AFDL ainsi que leurs supplétifs rwandais, ougandais et burundais de l’époque doivent se terrer comme des rats. Cette interpellation, près de vingt ans après les faits, signe la mise en exécution du Rapport Mapping dans lequel l’Onu indexe près de 400 acteurs, soupçonnés de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de génocide, de vente d’armes, de pillages des ressources ou de simples idéologues.

De 1993 à 2003, période couverte par le rapport onusien, les guerres dans l’Est de la République ont impliqué des Congolais, des Burundais, des Ougandais et des Rwandais. Le rapport cite nommément, et à divers titres, les chefs d’État de ces pays. Deux sont déjà morts, échappant à jamais à la justice internationale.

Lumbala est la première victime du Rapport Mapping. Avait-il subodoré son sort ? Toujours est-il que, selon le Parquet national antiterroriste de France, une enquête préliminaire était ouverte en 2016. La justice brandit les chefs d’accusation tels que «complicité de crimes contre l’humanité et participation à un groupement formé en vue de préparer des crimes contre l’humanité».

Pour sûr, Lumbala devra laborieusement justifier toutes les atrocités dont s’étaient rendues coupables ses troupes en Ituri, sa base opérationnelle, dans l’ancienne province Orientale. Rappelons que J.P. Bemba a passé près de dix ans à la CPI pour des faits similaires commis … en Centrafrique.

Alors, qui pourrait sauver la tête de Lumbala ? Pourrait-il solliciter le concours diplomatique de la RD Congo ? En tout cas, à considérer la signature de l’Onu sur l’acte d’accusation, d’une part, et la quête des appuis internationaux à la gouvernance Tshisekedi, Le Potentiel peut affirmer que les carottes sont cuites pour l’ex-rebelle. Et que l’exhumation du Rapport Mapping donne des ailes à la justice internationale.

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