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A HAUTE VOIX

Une communication attendue

L’affaire est officielle. Le 3 juin, le gouvernement a averti les populations que la République est envahie par la troisième vague du Covid-19. Plus contagieuse et plus meurtrière que les précédentes. Refusant de se prononcer sur les mesures drastiques à envisager contre cette troisième vague, l’Exécutif a préféré laisser au président de la République la responsabilité et la primeur de les annoncer personnellement.

Entre la date de l’annonce gouvernementale et le jour de la proclamation présidentielle, le suspense ne devrait pas durer indéfiniment. Entretemps, l’inquiétude se mêle à l’incertitude, et la spéculation à l’expectative.

Au moins, tout le monde est prévenu : les mesures qui seront annoncées seront « drastiques». Le gouverneur de Kinshasa a déjà donné le ton, en évoquant notamment l’interdiction des manifestations publiques, des kermesses, des concerts publics et des activités festives ainsi que la limitation des regroupements à 20 personnes.

Les citoyens ont hâte à découvrir le modus vivendi auquel ils seront dorénavant soumis. Écoles, églises et marchés seront-ils à nouveau fermés ? Les bus affectés au transport en commun devront-ils respecter la distanciation physique entre passagers ? Sera-t-il procédé à un nouveau confinement des grandes villes ou de certaines provinces ?

Le Potentiel ne peut, en l’état actuel des choses, qu’inviter les Congolais à attendre la communication de Félix-Antoine Tshisekedi. Une communication qui sera étoffée des avis du Comité multisectoriel de lutte contre le Covid-19, des ministères et des structures œuvrant dans les domaines économique, social et sécuritaire.

La communication attendue, espérons-le, devra être entourée de beaucoup de précautions pour ne pas créer un choc inutile susceptible d’affecter davantage le moral des populations ou les enfoncer dans une extrême anxiété.

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