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A HAUTE VOIX

Haro sur le populisme

Comme pris la main dans le sac, des députés au double langage sont contraints de faire profil bas afin d’éviter que leur identité ne soit livrée en pâture à la rue. Mais pour le président de l’Assemblée nationale, leur duplicité mérite une dénonciation en bonne et due forme.

Christophe Mboso n’est pas allé par le dos de la cuillère pour décrier, dans une mise au point, «une propension au populisme tendant à jeter l’opprobre sur la chambre basse par [la faute de] certains députés». Il reproche à ces derniers d’avoir affirmé que «l’Assemblée nationale aurait sacrifié la réforme concernant la proposition de loi organique modifiant et complétant la loi n° 10/13 du 18 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Céni».

Le coup de gueule de Mboso se justifie, à l’en croire, par le fait que « certains élus ayant pleinement participé aux débats, aussi bien en plénière qu’à la commission Politique-Administrative-Judiciaire (PAJ), se livrent à des propos subversifs allant jusqu’à parler de ’’coup d’État’’ qui aurait été perpétré à travers notre chambre ». Le speaker de la chambre basse conclut, en regrettant, que «si cela n’est pas une maladresse, ce serait bien une attitude malhonnête».

En politique, chaque geste compte, autant que chaque parole. La duplicité est une antivaleur assimilée à un acte de traîtrise. C’est ici qu’il convient d’exhorter les députés, ou tout autre responsable politique, à assumer leurs faits et gestes. Assumer induit l’obligation d’en accepter les conséquences. Quelles qu’elles soient.

La constance dans le comportement crée des héros et des mythes. Être un personnage politique, donc un homme public, requiert des postures responsables vis-à-vis de l’opinion publique. Celles qui contribuent à soigner son image. Haro, donc, sur le pseudo populisme des députés hypocrites !

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