’’Je ne voudrais pas qu’un jour l’histoire me juge responsable d’avoir laissé la population de Goma se faire décimer par une autre éruption du Nyiragongo alors que les scientifiques ont bel et bien prévenu que celle du samedi 22 mai 2021 n’est pas la dernière. Voilà pourquoi nous avons décidé de délocaliser les populations vers de nouveaux sites plus sécurisants, de créer une nouvelle ville’’.
Tel est le message politique que le président de la République a adressé à la population de Goma, à l’occasion de sa mission de compassion en cours. Il est rare de rencontrer des politiciens congolais au pouvoir se préoccuper de leur après-pouvoir.
Que Tshisekedi se soucie de l’image qu’il aura laissée au pays, en tant que président honoraire, cela mérite plus qu’une dissertation. Parce qu’une personnalité ayant conscience que ses faits et gestes d’aujourd’hui pourraient, demain, témoigner à charge ou à décharge, ne peut qu’appartenir à la classe des ’’grands esprits’’. C’est-à-dire ceux à qui les sages ont appris qu’un chasseur avisé marche sur des feuilles vertes pour surprendre le gibier ; il évite de froisser les feuilles sèches qui trahiraient sa progression.
Se soucier de l’image que l’on aura léguée à l’histoire, après le pouvoir, devrait demeurer un challenge pour quiconque s’engage à servir le pays et son peuple. Car un tel personnage aura toujours à cœur de chercher à faire le bien, à se mettre au service des autres. C’est tout à l’opposé des m’as-tu-vu qui n’existent que pour eux-mêmes, imbus de leur égoïsme pathologique.
Pas de surprise que la récompense des égocentriques, après le pouvoir, soit l’ouverture des procédures contre leur gestion passée. Le public veut brûler leur mémoire. Plaise au ciel que ’’la crainte du tribunal de l’histoire’’ exprimée par Tshisekedi inspire chaque dignitaire de l’Union sacrée.
Le Potentiel