« Les Congolais viennent de loin. La RD Congo 2021, bien qu’héritière d’une gouvernance prédatrice et de mœurs politiques à la limite de l’étrange depuis des décennies, devra réussir sa mutation. Elle devra laborieusement se mettre à l’ère de l’Union sacrée. Pour ce faire, les animateurs du gouvernement méritent leur immersion dans la philosophie de l’initiateur de l’Union sacrée. D’où l’urgence d’un séminaire pour permettre à chaque ministre d’intérioriser l’idéal d’un ’État fort, prospère et solidaire’. »
C’est en ces termes que s’exprimait Le Potentiel, dans son éditorial du 27 avril 2021, au lendemain de l’approbation par l’Assemblée nationale du Programme du premier gouvernement de l’Union sacrée.
Près d’un trimestre après cet avertissement, le séminaire du gouvernement a été ouvert par le chef de l’État. Du jeudi 22 au samedi 24 juillet, les membres du gouvernement subiront leur ’’immersion’’ dans la ’’vision du changement’’ telle que rêvée et décidée par Tshisekedi.
Le moment est donc important. Car les séminaristes ont beaucoup à apprendre. On sait qu’ils viennent des horizons politiques divers. Et que, surtout, personne ne connaît ’’la vision’’ de chaque ministre avant d’accéder au pouvoir.
Arrivé au point nommé, le séminaire permettra d’élaborer une charte devant régir les ministres, sur le plan tant professionnel qu’éthique. Ce type de code a manqué à l’ancien régime ou, plutôt, son application a été contrariée par la volonté des dignitaires de s’affranchir de l’éthique et de la déontologie.
Cette fois, Tshisekedi, pour détourner ses collaborateurs des antivaleurs, brandira-t-il le bâton ou la carotte ? That’s the question. Il reste à espérer qu’à l’issue du séminaire, la République aura affaire à des ministres responsables, résolument engagés à servir le Pays et le Peuple, respectueux des lois de la République et du Bien commun.
Le Potentiel