Une vingtaine des journalistes de différents médias de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, ont pris part à une journée de formation organisée, mardi 10 août 2021 par l’ONG Journalistes pour les droits humains. Plusieurs thématiques ont été développées à l’attention des participants à cette activité : « Les médias des droits humains, la couverture médiatique sensible au genre, la problématique de la participation de la femme dans la vie publique et politique ; ainsi que les éléments sur les violences sexuelles et basées sur le genre ». L’occasion a été offerte aux professionnels des médias d’apprendre de nouvelles connaissances sur ces différents sujets.
Pour le gestionnaire principal de JHR/JDH-RDC, Prince Murhula, l’objectif de cet atelier de formation était de former et d’amener les professionnels des médias de Bukavu à s’approprier des différentes thématiques abordées sur le journalisme des droits humains, la couverture médiatique sensible au genre, la problématique de la participation féminine dans la vie publique et politique et sur les élémentaires des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG).
Il a fait savoir que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet Canada monde : la voix des femmes et des filles, un projet mis en œuvre depuis décembre 2019 et promeut les droits des femmes.
Le contexte actuel révèle que la participation de la femme congolaise à la vie publique et politique, mérite une attention particulière par le fait que malgré son combat ; les femmes sont peu représentées dans les instances de prise de décision. Et cela, dans tous les secteurs de la vie tant nationale que dans les sphères publiques que privées. Cette problématique est consécutive aux pesanteurs sociales, culturelles, économiques, politiques ainsi qu’aux dispositions légales défavorables à la femme.
D’après les statistiques de la participation politique des femmes aux trois cycles électoraux et aux gouvernements issus de ces élections, la femme congolaise n’est pas suffisamment représentée dans les différentes instances politiques. Cette situation s’explique, entre autres, par les facteurs internes et externes qui favorisent la faible représentativité des femmes dans la vie publique et politique. Il y a donc plusieurs défis à relever dans ce sens.
Concernant les facteurs favorisant la faible représentativité des femmes, il a été évoqué les facteurs liés à l’environnement et ceux liés à la femme elle-même.
Malgré les avancées enregistrées, il y a quelques défis à relever, notamment l’intégration du genre dans les politiques, la promotion du leadership féminin, l’élimination de toutes formes des violences sexuelles et basées sur le genre. Cela, sans oublier l’amélioration du pouvoir économique des femmes et autres.
De ce fait, comme pistes de solution, il faudrait motiver les femmes à s’impliquer dans le processus électoral, à adhérer dans des partis politiques et exprimer leurs ambitions, et les amener à travailler en synergie.
LN