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Entreprises du portefeuille : la restructuration, une priorité face au défi économique, la ministre d’Etat en charge du Portefeuille donne le ton en 12 actions

Face au défi de la relance économique en RDC, l’urgence de parfaire la réforme des entreprises relevant du portefeuille de l’Etat s’impose. Et pour la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille, le point de départ c’est la restructuration. Cette action sous-tend, entre autres, le renforcement de la gouvernance de ces entreprises dans le but de relever, notamment, le défi de l’assainissement des finances publiques en mobilisant les recettes budgétaires pour la part réservée aux entreprises publiques.

Déterminée, dans sa casquette de Warrior, à atteindre les objectifs du gouvernement dans ce secteur stratégique, la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, a donné le ton en 12 actions phares menées en 137 jours à la tête de son ministère. Il s’agit, entre autres, de la présentation aux mandataires de la nouvelle vision et des principes qui devraient les guider, la revue du portefeuille de l’État à travers les états des lieux des entreprises publiques, la relance de la réforme pour matérialiser la restructuration profonde dont le coût des investissements avoisine 8 milliards Usd…

Des effectifs pléthoriques, sans commune mesure, avec le niveau des activités ; la vétusté ainsi que l’obsolescence de l’outil de production et la difficulté liée à leur renouvellement par manque de moyens financiers ; l’absence de compétitivité face aux opportunités du marché ; le non-respect du principe de redevabilité avec comme conséquence la généralisation de l’impunité, etc., l’image que projette les entreprises relevant du Portefeuille de l’Etat n’est point reluisante. Le défi est ainsi énorme pour la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille appelée à inverser la tendance. Et le gouvernement de la République y tient mordicus.

Au terme de 137 jours à la tête du ministère du Portefeuille, Adèle Kayinda s’est ainsi courageusement lancée par des actions destinées à remettre les choses sur le rail.

Les premières actions menées : la recherche de la cohésion au sein du ministère du Portefeuille et de l’efficacité, l’initiative des échanges avec les mandataires des entreprises publiques afin de leur présenter sa vision et les principes qui devraient les guider et la rencontre avec les mandataires des sociétés d’économie mixte pour des instructions fermes visant à défendre dans tous les cas les intérêts de l’actionnaire « l’Etat » qui leur a fait confiance.

Dans la foulée, l’on note la désignation de manière urgente de nouveaux censeurs faisant partie de membres du cabinet du ministère du Portefeuille, dans les conseils d’administration des entreprises publiques en vue de suivre leur marche et les assemblées générales ; la revue du portefeuille de l’État à travers les états des lieux des entreprises publiques, initiée par le président de la République et réalisée par le COPIREP.

En effet, cette démarche a conduit à un constat inquiétant. Celui de l’image peu reluisante que projettent les entreprises de l’Etat.

Des engrenages remis en marche pour la relance

Avec tous ces engrenages remis en marche, la ministre d’Etat en charge du Portefeuille a initié la relance de la réforme des entreprises publiques qui, faute de volonté politique et de moyens, s’était pratiquement arrêtée au premier volet, à savoir : la transformation en sociétés commerciales, mais qui continuent à être gérées comme les entreprises publiques. La relance consiste à matérialiser le second volet qui est la restructuration profonde dont le coût des investissements avoisine 8 milliards Usd.

Entretemps, la RDC est en voie de réduire sensiblement la fracture numérique avec la reprise et la redynamisation du projet de la Société de fibre optique (SOCOF) qui s’est achevé le 30 juin 2021 et qui consiste au déploiement du réseau de fibre optique pour la partie Ouest du pays (Kinshasa-Luanda. Et ce, surtout que ceci va ouvrir le pays vers la digitalisation ou l’intelligence institutionnelle.

Il s’en suit dans les actions menées, la finalisation du processus de mise en concession des infrastructures en RDC et la mise en place d’une commission de titrisation du patrimoine immobilier des entreprises du portefeuille et ce, avec le concours du ministre des Affaires foncières pour les identifier, les sauvegarder contre les spoliateurs, la prise des mesures conservatoires à l’encontre des présidents des conseils d’administration, des DG et DGA sur base des recommandations de l’IGF et la nomination des intérimaires fils-maisons répondant aux critères de compétence, moralité et ancienneté.

Aussi Adèle Kayinda a-t-elle insisté sur la mise en place dans leurs structures respectives la Cellule de gestion des projets et des marchés publics ainsi que le respect des procédures y relatives pour éviter les recours au gré-à-gré.

Pour finir, la ministre du Portefeuille a effectué des visites de travail à Kamoa Copper en vue de palper du doigt les réalités de ce fleuron de l’industrie minière. Ce projet est d’un enjeu stratégique avec le cuivre, aujourd’hui, au centre de la géoéconomie mondiale.

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