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État des lieux des contrats chinois

Dans deux semaines, le ministère des Infrastructures et des Travaux publics ainsi que celui des Mines devront présenter à la 21ème réunion du Conseil des ministres l’état des lieux de l’exécution technique et financière des projets d’infrastructures prévus dans le contrat sino-congolais de 2008, renégocié en 2009. Ainsi en a décidé le président de la République.

Il était temps que la partie congolaise revisite le partenariat afin de réorienter positivement ce qui fut qualifié autrefois de ’’Contrat du siècle’’. Et ce, au regard des fantasmes qu’il a dû susciter au FMI et à la Banque mondiale.

Les concurrents de la Chine peuvent d’ores et déjà se convaincre d’une chose. Dresser l’état des lieux de l’exécution du contrat sino-congolais ne conduira pas forcément Kinshasa et Pékin à rompre l’élan de leur coopération commencée sous J. Kabila. Au contraire, il permettra à Tshisekedi de valider le décaissement ou non des 6,2 milliards promis par la Chine, d’évaluer la contrepartie de l’exonération totale des taxes accordée aux Chinois, de justifier les 70% de parts à eux réservées dans la joint-venture Sicomines, d’apprécier le nombre et la qualité des infrastructures ainsi que la destination des 800 millions USD versés à la Gécamines.

Loin donc du pouvoir l’intention de chercher des poux sur la tête des anciens dignitaires qui ont piloté le contrat, côté congolais. L’objectif de Tshisekedi est de trouver avec les Chinois les meilleurs voies et moyens de conduire la joint-venture à servir ’’le peuple d’abord’’. Conformément à sa vision.

À titre de rappel. L’exécution des projets d’infrastructures avait été interrompue pour absence d’énergie électrique devant soutenir l’industrie minière. En promettant pour bientôt la mise en service de la centrale de Busanga, le gouvernement entend d’abord revisiter le contrat. Évitant ainsi de mettre la charrue devant les bœufs.

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