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Gouvernement – banc syndical de l’EPST : moment de vérité pour l’accord de Bibwa

L’application de l’accord de Bibwa en général et, principalement, le paiement des 2è et 3ème paliers, la prise en charge des Nouvelles unités (NU), la suppression des zones salariales et l’octroi des primes de brousse, la construction de nouvelles salles de classes et de nouveaux bâtiments dans le cadre de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base, la régularisation des écoles désactivées, l’opérationnalisation de la Caisse de retraite des enseignants, etc., autant de revendications mises sur la table par l’intersyndicale des enseignants du Congo avant la rentrée scolaire prévue le 4 octobre prochain. C’est pour dire que les discussions ouvertes, lundi 27 septembre, entre le gouvernement de la République et le banc syndical des enseignants sont un moment de vérité. Du côté du gouvernement, la volonté y est, pour permettre au navire de ces discussions d’accoster à bon port. Les pas marqués par le ministre de tutelle font foi, notamment l’augmentation de frais de fonctionnement à 20,25% et l’enclenchement de l’opération de mise à la retraite des enseignants. Les différents acteurs sont ainsi appelés à se regarder droit dans les yeux pour jeter les bases d’une année scolaire 2021-2022 apaisée.

L’ouverture de l’année scolaire 2021-2022 sera-t-elle différente des années scolaires antérieures faites de tensions et préalables avant toute rentrée ? Le gouvernement des Warriors entend imprimer une autre image, celle de la collaboration effective liée à un partenariat ouvert et franc avec le banc syndical. C’est dans ce cadre que le gouvernement, à travers les ministères de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST), de la Fonction publique, du Budget et de l’Emploi, Travail et prévoyance sociale, a ouvert lundi 27 septembre, dans le cadre des préparatifs de la rentrée scolaire prévu le 4 octobre prochain, les travaux d’évaluation de l’accord de Bibwa, signé le 18 décembre 2019 avec l’intersyndicale de l’EPST.

Tout va se jouer dans les 48 heures

Le moment est autant crucial. Et tout va se jouer dans les 48 heures de la tenue de ces assises. Une occasion pour le ministre de tutelle, Tony Mwaba, de souligner la nécessité de ce rendez-vous. Il s’est exprimé en ces termes : « Cette commission se tient dans un moment crucial, c’est-à-dire à quelques jours de la rentrée scolaire qui est prévue pour le 4 octobre. Nous ne pouvons pas retourner à l’école sans passer par l’évaluation harmonieuse des conditions dans lesquelles l’année scolaire qui a connu sa fin a été conduite, pour voir ce qui n’a pas marché et le pourquoi pour engager les perspectives d’une rentrée réussie. Depuis que notre gouvernement est installé, dans le cadre des états des lieux, nous avons discuté ensemble, nous avons recensé toutes les revendications du côté du banc syndical.  Vous allez vous rendre compte que beaucoup de choses ont été réalisées. Si pas au total, mais partiellement dans la limite de nos moyens ».

Dans tous les cas, la volonté du gouvernement y est. Le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Modernisation de l’administration et Innovation du service public, l’a réaffirmé. Jean-Pierre Lihau a aussi rappelé aux syndicalistes que l’amélioration du système éducatif n’est plus qu’une simple priorité mais une urgence nationale, selon le vœu du chef de l’Etat. Le gouvernement accorde ainsi une attention soutenue pour redynamiser ce secteur et œuvrer pour que ceux qui ont la charge de transmettre le savoir aux enfants soient placés dans les conditions sociales acceptables et dignes.

A ce rendez-vous fort animé, plusieurs structures syndicales de l’EPST prennent part, notamment le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), et le Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT).

Réunis à Bibwa, dans la banlieue de Kinshasa, le gouvernement et le banc syndical avaient conclu l’accord dit de Bibwa pour le paiement des salaires de nouvelles unités (NU) et enseignants non payés (NP), la reprise des échelons et grades des enseignants sur les listes de paie supprimées par le Service de contrôle de la Paie des enseignants (SECOPE), mais aussi l’audit de ce service de l’EPST.  Les syndicalistes avaient aussi plaidé pour que le taux soit réduit à 5% pour l’Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) sur les primes permanentes. Ils avaient également rappelé au gouvernement représenté par la Primature, le ministère du Budget, de la Fonction publique, de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, son engagement à octroyer un salaire de 150 USD au huissier tel que repris dans le cahier des charges de septembre 2018 de l’Intersyndicale nationale de l’administration publique (INAP).

 

 

 

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