Des véhicules sans plaques minéralogiques ne peuvent être utilisés que par des hors-la-loi. Par conséquent, les services dits spéciaux, les soldats, les policiers, les braqueurs et les … musiciens qui violent la loi, se mettent dans la peau des hors-la-loi. Revisitons leurs forfaits.
Durant les années des braises, les sbires de l’homme à la toque de léopard débarquèrent un soir dans une famille. Après une fouille en règle, ils emportèrent le proprio vers une destination inconnue. A-t-on pu identifier les perquisitionneurs ? Non. Car leur voiture Peugeot 504 couleur ivoire ne portait pas de plaques minéralogiques.
Sous la « pseudo libération » proclamée naguère par l’homme à la tête tondue, une 4×4 dépourvue de tout signe d’identification, stoppa rageusement devant une villa cossue de Binza. Une demi-douzaine de gros bras, arme au poing, en sortirent. Ils foncèrent dans une concession et en extrayèrent une grosse patate. Les pirates disparurent aussitôt dans un nuage de poussière. Ils ne seront jamais identifiés. La victime ne réapparaîtra plus.
Quel Kinois n’a jamais éprouvé un sentiment mêlé de rage, de méfiance et de répulsion à la vue d’un véhicule transportant, apparemment, des agents de l’ordre – parfois en civil – mais surtout dépourvu d’une moindre plaque d’immatriculation ?
Quelle justification l’État peut-il fournir aux citoyens en autorisant les agents de l’ordre à conduire des véhicules non immatriculés ? Pourtant, le meilleur exemple de civisme est fourni par la présidence de la République, les ministres, les gouverneurs de province, le corps diplomatique, les missions de coopération. À chacun de leurs véhicules sont affichées ostentatoirement deux plaques : l’une à l’avant et l’autre à la … queue.
Les cars de l’armée et de la police sans plaques présentent un haut degré de dangerosité. La République doit sévir contre les anarchistes. (Publié en 2007)
Ben-Clet