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Bain de foule pour Félix Tshisekedi : le président garde son socle de confiance

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a été accueilli, jeudi 4 novembre par un bain de foule venue de tous bords. Officiels dont les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, le Premier ministre, des parlementaires, des officiers généraux des FARDC, etc., militants des partis et regroupements politiques de l’Union sacrée de la nation comme le reste de la population massée le long du parcours de l’aéroport international de N’Djili jusque vers l’entrée de la cité de l’Union africaine, où se situe sa résidence officielle, tous ont réservé un accueil chaleureux au chef de l’Etat. Félix-Antoine Tshisekedi revient d’une visite d’Etat en Israël et de deux sommets concluants. Le G20 à Rome, en Italie, et la COP26 à Glasgow, en Ecosse, où sa participation apporte déjà des retombées en faveur de la République démocratique du Congo et de toute l’Afrique. La plus séduisante, c’est le financement, entre 2021 et 2025, d’au moins 1 milliard de dollars américains, venu d’une dizaine de pays dont les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni, en collaboration avec le Fonds Bezos pour la terre.

L’avion présidentiel s’est posé à 15h30 (heure locale) sur le tarmac de l’aéroport international de N’Djili. Après une courte détente au salon présidentiel, le cortège du chef de l’Etat a pris la direction de sa résidence officielle de la Cité de l’Union africaine.

Escorté par la garde républicaine et la police, le cortège du chef de l’Etat a été assailli d’abord par les habitants des quartiers populaires de la Tshangu (Kimbanseke, Masina et N’Djili). Ces derniers se sont montrés favorables au cinquième président de la RDC en démontrant la popularité de celui que l’on surnomme « Béton » après presque trois années à la tête du pays.

Dans la foulée, le président de la République n’a pas boudé son plaisir, car après une brève marche à pieds au sortir de l’aéroport, son convoi ne cessait de ralentir, créant l’hystérie auprès des populations. A Limete, fief de l’UDPS, son parti politique, la foule a tenté d’immobiliser chaque fois son convoi, entonnant des chants en son hommage.

De Limete, le cortège a difficilement emprunté l’avenue Sendwe, le boulevard Triomphal pour déboucher sur l’avenue de la Libération ex-24 Novembre. Le parcours s’est poursuivi jusqu’à la Cité de l’Union africaine dans la commune de Ngaliema, passant par la Place Mandela, le boulevard du 30 Juin puis la Place Kintambo Magasin. Il faut souligner l’importante contribution du spectacle offert par les « wewas » (conducteurs de motos-taxis), toujours présents quand l’UDPS mobilise.

À voir de près, la mobilisation réussie pour accueillir Félix Tshisekedi est un message politique à ceux qui estiment qu’ils peuvent facilement lui damer des pions sur un champ où il est pourtant très favori. La mobilisation de Kinshasa, même si ce n’est pas toute la RDC, n’est cependant pas à négliger, car déjà récemment, dans un rapport-sondage d’octobre 2021 du Groupe d’études sur le Congo (GEC) ainsi que le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (BERCI), l’actuel président de la République et chef de l’Etat s’est positionné favori à remporter les prochaines joutes électorales avec 32% des voix, laissant à la traîne Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi et Jean-Pierre Bemba Gombo. Considérés, pour certains, comme de potentiels candidats et grands gabarits qui tenteront de se hisser au strapontin du pouvoir, ces acteurs politiques se partageraient respectivement, 16%, 13% et 12% des intentions de vote de la population congolaise.

Sous un autre angle de vue, dira-t-on, un pouvoir qui sait mettre du monde dans les rues, tel a été l’enjeu de cet accueil délirant. Le pouvoir en place a démontré avec succès qu’il diffère du pouvoir précédent. Comme pour dire, aucune crainte pour les mobilisations contre lui. C’est en référence aux mobilisations annoncées puis décalées contre l’investiture du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Dans tous les cas, pour les proches du chef de l’Etat, Fatshi dans l’opposition hier, et Fatshi au pouvoir aujourd’hui, l’homme garde son aura mobilisatrice. Visiblement, l’heure de démonstration des forces sur le terrain vient de sonner.

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