’’Il faut soutenir les opérations ciblées et concertées en cours contre les terroristes ADF dans l’est de la République démocratique du Congo.’’ Telle est la déclaration faite avant-hier mercredi par le président du Conseil de sécurité des Nations unies. Ceci équivaut à un encouragement sans équivoque à l’initiative conjointe des présidents Tshisekedi et Museveni.
Comment interpréter l’agitation de certains députés nationaux sur la question, alors que les grandes puissances et les pays africains, notamment, saluent les coups de boutoir que Kinshasa et Kampala entendent administrer aux terroristes ?
Il est absolument impensable de considérer les députés démagogues comme agissant dans l’intérêt des populations martyrisées. Ils l’ont démontré autrefois en s’opposant à l’état de siège et, par la suite, à ses différentes prorogations. C’est vraiment contradictoire et suspect que des gens qui se présentent en défenseurs du peuple rechignent à admettre la solution idéale susceptible de sécuriser le même peuple.
On pensait que les vaines tentatives de faire lever l’état de siège a assagi ses adversaires. Voici qu’ils récidivent, cette fois, dans une logorrhée fanfaronne contre l’appui des forces armées ougandaises à la neutralisation définitive des ADF, l’ennemi commun de l’Ouganda et de la RD Congo.
Quoi qu’il en soit du populisme de mauvais aloi, le parlement ayant été informé sur la rationalité de la mutualisation des renseignements et des forces pour tenter de réduire l’ennemi au silence, tout ce que le pays attend de l’ensemble de ses filles et fils c’est le soutien aux Forces armées et à la Police au front.
Que les députés usent de leur statut pour exprimer ce qu’ils ont dans le ventre, cela est légitime. Mais confondre cette liberté avec la vie des innocents que le gouvernement doit sauver n’est plus ni moins que la traîtrise.
Le Potentiel