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État de la nation : Tshisekedi face aux attentes de la population

 

Insécurité, corruption, élections, justice, état de droit, gratuité de l’enseignement, Covid-19, social (…) voilà autant de défis qui attendent encore d’être relevés par le président de la République. Au regard de l’évolution des événements en République démocratique du Congo, mais aussi et surtout au regard des promesses faites au peuple au à sa prise de pouvoir en janvier 2019, le chef de l’État est invité à apporter des réponses sures et durables en cette fin d’année charnière de son quinquennat. De son grand oral ce lundi 13 décembre, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le peuple attend de Félix Tshisekedi des orientations claires sur la bonne marche du pays et des assurances pour un avenir meilleur et apaisé.

Conformément aux prescrits de l’article 77 de la Constitution, le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo devra s’adresser à la Nation à travers les deux chambres du Parlement réunies en congrès, ce lundi 13 décembre 2021, au Palais du peuple à Kinshasa/Ligwala. C’est un exercice de routine auquel est soumis le chef de l’Etat dans le cadre de la redevabilité face au souverain primaire de qui il détient son pouvoir. « Le Président de la République adresse des messages à la Nation. Il communique avec les chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donne lieu à aucun débat. Il prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’Etat de la Nation » (Article 77). Selon des sources proches du Parlement, le président de la République a saisi les bureaux de l’As semblée nationale et du Sénat, depuis le 3 décembre 2021, afin qu’ils prennent les dispositions idoines. Ce, conformément aux articles 77 alinéa 3 et 120 de la Constitution.

Ce grand oral du chef de l’État interviendra deux jours avant la clôture de la session parlementaire de septembre. Il s’agira du troisième discours de Félix Tshisekedi sur l’état de la Nation depuis son accession à la tête de la RDC en janvier 2019. L’état des lieux de la Nation que devra dresser le président de la République est attendu dans un contexte où le pays est confronté à la recrudescence de l’insécurité dans sa partie orientale en dépit de l’état de siège qui a été décrété dans le Nord-Kivu et l’Ituri depuis le mois de mai 2021 ainsi que la présence accrue des casques bleu de l’ONU. À cela, il faut ajouter la mutualisation des actions concertées entre les armées ougandaise et congolaise sur le sol congolais pour la traque des ADF.

Des questions épineuses qui attendent des réponses

Mais il y a également, sur le plan politique, la question des élections 2023 avec son épilogue qui se poursuit après l’entérinement des animateurs du bureau « Kadima ».

En effet, ce dernier été à la base d’une controverse entre non seulement les confessions religieuses, mais aussi les acteurs politiques, dont ceux de l’opposition qui n’ont pas encore délégué leurs représentants s’appuyant sur la suspicion et le manque de consensus qui caractérise ce processus.

D’autres questions épineuses telles que celles liées à la problématique de la lutte contre la corruption et l’impunité ou encore la justice, l’état de droit et le social qui suscitent beaucoup de réactions dans l’opinion ne manqueront pas de figurer dans le discours du président Tshisekedi.

Par ailleurs, d’aucuns voudraient entendre la lecture du président de la République sur l’appareil judiciaire surtout avec la controverse qui a eu lieu autour de la « grâce présidentielle » accordée à l’ex-ministre de l’EPST, Willy Bakongo, ou encore la remise en liberté provisoire de son ancien directeur de cabinet et allié, Vital Kamhere, par la Cour de cassation alors qu’il a été condamné à 20 ans puis 13 ans en appel à la Cour de Kinshasa/Gombe pour des faits de détournement de deniers publics au cours du procès emblématique dit des « 100 jours ». Les réponses sur la gratuité de l’enseignement ou encore le rajeunissement et la modernisation de l’administration publique, les retombées concrètes de différents voyages présidentiels pour le pays, aussi bien dans sa casquette de président de l’UA que dans celui de la RDC, sont vivement attendues. La marche politique de l’Union sacrée de la nation née des cendres de la coalition CACH-FCC serait sans doute aussi évoquée par Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

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