Le ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale et celle des Mines ont procédé à la signature de l’arrêté interministériel dont le point d’ancrage vise à lutter contre la pauvreté sous toutes ses formes ainsi que l’extrême vulnérabilité des communautés locales impactées par l’exploitation minière, dans la salle de conférences de Fleuve Congo Hôtel, mardi 21 décembre.
Le ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga a, à cette occasion, rappelé que les deux ministères concernés par cette activité ont procédé à la signature de cet arrêté interministériel, question de matérialiser un pan de la politique sociale du président de la République, chef de l’Etat qui, dans son crédo devenu un impératif moral, recommande à toutes les autorités du pays de se mettre au service du « Peuple d’abord ».
Cette manifestation a été marquée par des allocutions enrichissantes, dont celles du coordonnateur de la CTCPM, Louis Watum et du directeur exécutif de l’ONG congolaise AFREWATC, basée à Lubumbashi. Les deux orateurs ont tour à tour brossé le parcours historique de cette dotation de 0,3% ainsi que l’apport de la Société civile dans cette lutte harassante.
Modeste Mutinga a rappelé à l’assistance qu’à son arrivée à la tête des Affaires sociales, il a trouvé cet important dossier sur la demande globale de progrès et de bien-être des populations riveraines des mines et carrières de la RDC.
Et Mutinga d’insister sur le contraste déconcertant entre les richesses du sous-sol et la pauvreté dans un environnement socioéconomique lourd, lequel a motivé les rédacteurs du code minier et du règlement portant mesures d’application de celui-ci d’imposer une dotation minimale de 0,3% du chiffre d’affaires à affecter au développement des communautés de base.
De ce fait, le ministre des Affaires sociales a saisi cette occasion pour inviter l’assistance à comprendre que le choix des projets à financer dans le cadre de cette dotation va tenir compte de la fiabilité du projet, de son impact sur le développement communautaire, de son caractère intégrateur et de sa plus-value.
Le choix portera sur les besoins prioritaires des communautés locales concernées, dans le strict respect de la préservation de l’environnement.
Face à une assistance tout yeux, tout, le ministre des Affaires sociales a épinglé, de façon sommaire, la nomenclature des projets qui y seront implémentés, à savoir : des projets d’intérêt communautaire visant la conservation des eaux et des sols, de l’agroforesterie, de la gestion des forêts ainsi que de l’aménagement et la gestion des aires de pâturage ; des projets à caractère social tel que l’accès aux services sociaux de base et communautaire et la construction des infracteurs de production d’énergie électrique et de desserte en eau potable ; des projets dans les domaines de la santé et de l’éducation qui devront être réalisés selon les normes prévues par les ministères sectoriels ; des projets économiques initiés dans le but de créer les activités alternatives aux mines et préparer les communautés à l’après mines.
Dans sa conclusion, Mutinga a mentionné qu’à travers la mise en œuvre de la dotation de 0,3%, les deux ministères concernés, dans le cadre de leur complémentarité et de la transversalité de leurs missions régaliennes, vont s’assurer au quotidien du relèvement social des populations locales et vulnérables concernées.
Signalons par ailleurs que la cérémonie a aussi connu la signature de l’arrêté interministériel et du manuel de procédures de gestion de la dotation de 0,3% minimum du chiffre d’affaires pour contribution aux projets de développement communautaire dans le secteur minier ; mais aussi à la remise symbolique des exemplaires de l’arrêté et du manuel signés, aux parties prenantes à savoir le président de la chambre des Mines/FEC et le délégué de la Société civile/Ressources naturelles.
Raymond Luneko