Mise à part la chaleur spontanée de l’accueil qui lui a été réservé dans l’espace Grand Kasaï, quel détail a brouillé le ravissement du président de la République ? La réponse, il l’a annoncée à la 35ème réunion du Conseil des ministres, le vendredi 7 janvier 2022.
Tshisekedi a dit « avoir été meurtri de voir les conditions de vie difficiles des Congolais, quasiment abandonnés à leur sort». Son sentiment, après 10 jours d’itinérance dans les provinces du Kasaï, du Kasaï central, du Kasaï Oriental, de la Lomami et du Sankuru se résume en deux mots : ’’la désolation’’. Même constat dans les provinces précédemment visitées : le Grand Katanga, le Kongo central, le Nord-Kivu et l’Ituri.
Désolation d’autant plus que des millions de compatriotes sont privés d’eau courante, d’énergie électrique, de routes bitumées, d’hôpitaux approvisionnés, parfois de bâtiments administratifs et d’aérodromes modernes. Les quelques infrastructures qui existent sont affectées par la vétusté. Pour le comble de désolation, quelques projets initiés dans le cadre de ’’Tshilejelu’’ souffrent de lenteur d’exécution ou, tout simplement, de détournements de fonds y consacrés.
Partout où il a dialogué avec les populations, Tshisekedi a entendu les mêmes plaintes, les mêmes suggestions. Situation qui cache mal l’état général de la précarité des Congolais, 62 ans après l’indépendance.
Or, le temps presse. Il ne reste que 24 mois pour la fin du quinquennat. Les populations n’accorderont aucun crédit aux discours des propagandistes de l’UDPS ou de ses alliés. C’est en homme seul que Tshisekedi défendra son bilan.
Désormais, il lui revient de scruter sa montre chaque matin et de se demander : «Je viens de découvrir la misère de mes compatriotes. Quelle doit être ma contribution, si modique soit-elle au bout du présent quinquennat, dans le relèvement de leurs conditions de vie ? Comment passer de la désolation à la consolation ?»
Le Potentiel