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CULTURE

La ministre de la Culture reçoit l’inventaire d’objets d’art gardés en Belgique

Le Premier ministre, Sama Lukonde, a remis, le jeudi 10 mars 2022 à la ministre de la Culture, des Arts et des Patrimoines, le répertoire et supports des échantillons des biens culturels de la RDC conservé au Musée royal de Tervuren, en Belgique.

Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a remis à son homologue congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, cet « inventaire complet » des objets culturels de la RDC, lors d’une cérémonie organisée dans ce musée situé à la périphérie de Bruxelles, en marge du sommet UE-Afrique.

L’inventaire porte sur « quelques 84 000 objets ethnographiques et organologiques » (sculptures, masques, ustensiles, instruments de musique,…) parvenus sur le sol belge jusqu’en 1960, année de l’indépendance du Congo. Cela représente environ 70 % du fonds du musée, d’après sa direction. « Il (cet inventaire d’objets d’art : ndlr) permettra à Kinshasa d’exprimer, peut-être cette année, des demandes de restitution, qui seront examinées par une équipe belgo-congolaise de chercheurs bientôt en place », a-t-on expliqué côté belge lors d’une conférence de presse.

Pour Thomas Dermine, secrétaire d’Etat belge en charge du dossier, « la première étape pour ce travail de restitution était de donner toute la transparence sur ce qui est aujourd’hui dans nos collections ».

Selon lui, il a été établi pour l’instant que seule « une toute petite fraction des œuvres » a été acquise dans des conditions illégitimes, par des transactions commerciales inéquitables, du pillage ou autres actions violentes.

Par contre, ce responsable socialiste francophone ajoute à cette source que la Belgique accepte que « tout le patrimoine » congolais du musée soit « soumis à l’examen historique » par la future « commission mixte » belgo-congolaise « parce qu’on reconnaît que, par essence, la relation coloniale était déséquilibrée ».

Sama Lukonde a salué « un moment historique. Ce n’est pas seulement un transfert d’objets mais aussi de connaissances et de l’expérience nécessaire pour la conservation de ces éléments. Il ne faut pas avoir peur de regarder notre passé en face ».

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