L’ancien ministre des Finances et gouverneur de la ville de Kinshasa, Marco Banguli, vient de publier chez L’Harmattan, le livre intitulé « Kinshasa, Mon village. Mémoires d’un Kinois natif, originaire ». L’ouvrage de 225 pages porté sur les fonts baptismaux, le jeudi 3 mars 2022, au Roméo Golf dans la commune de la Gombe, est préfacé par feu le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, et postfacé par Léon Kengo Wa Dondo, ancien Premier-ministre et président du sénat.
Dans cette autobiographie, l’auteur interroge le système de valeurs kinois et invite le lecteur à questionner les principes essentiels qui fondent une humanité commune avec ceux perçus comme « étrangers de Kinshasa ». Comme Baudelaire dans « les Fleurs du mal », Marco Banguli brosse sa ville natale dans un tableau effrayant où l’on y voit une mégalopole s’engager dans un processus d’effritement des valeurs au fil des ans. Cela, sans interpeller la morale publique ! Kin la Belle, transformée à Kinshasa la poubelle, s’évade au firmament de la poussière et d’embouteillages saupoudrés par la cruauté de la politicaillerie, épicentre du mal congolais.
À la recherche d’un sens à donner pour cette ville de plus de 15 millions d’habitants qui l’a vu grandir et gravir tous les échelons de l’arène politique, l’auteur n’a pas hésité à citer deux personnalités dans la classe politique congolaise qui peuvent constituer des repères d’espoir pour les jeunes générations, à savoir feu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba pour son combat, sa détermination, son abnégation dans l’instauration de la démocratie en RDC ; et Léon Kengo Wa Dondo pour sa passion de l’État, la rigueur dans la gestion des affaires de l’État sans états d’âme, et sans vénalité.