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Sommet de Jordanie : Tshisekedi et Kagame échangent sur la paix et la sécurité dans les Grands-Lacs

Invité du roi Abdullah II, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi participe à une rencontre de « haut niveau » en Jordanie. Et ce, après avoir présidé les activités de la journée congolaise à l’Expo universel à Dubaï. Il prend donc part, du 23 au 24 mars, à cette rencontre de haut niveau organisée par le roi Abdullah II à Aqaba, l’une des stations balnéaires de la Jordanie.

« Invité de marque » du souverain jordanien, Félix Tshisekedi sera aux côtés de certains hauts responsables africains, notamment le président Paul Kagame du Rwanda, Filipe Nyusi du Mozambique ainsi que le Premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa.

Selon la presse présidentielle, Aqaba sera le centre des échanges bilatéraux entre ces différents leaders africains qui devraient, en principe, tabler sur l’économie, le commerce et la sécurité, dans l’un de ses volets consacrés à la lutte contre le terrorisme international. C’est en marge de ce sommet qu’est prévu un tête-à-tête entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.

Déterminé à ramener la paix
On se souviendra qu’avant de regagner Kinshasa, jeudi 17 mars 2022, après un séjour privé d’une dizaine de jours passés en Belgique pour des soins de santé, le président Félix Tshisekedi avait accordé une interview au journal ‘Le Soir’ au cours de laquelle il s’est dit « déterminé à ramener la paix » en République démocratique du Congo (RDC), un pays en proie depuis plus de 25 ans à des violences qui ont sans doute fait des millions de morts

« Résoudre les problèmes sécuritaires, c’est mon obsession et je suis déterminé à ramener la paix. C’est pour cela que j’ai voulu mutualiser les opérations et impliquer les pays voisins (principalement l’Ouganda et le Rwanda, ndlr), ce qui nous a amenés à lancer des opérations avec l’armée ougandaise contre les ADF (Allied Democratic Forces, des rebelles qui sévissent dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la RDC) », a-t-il affirmé.

Évoquant la présence des groupes armés étrangers sur le sol congolais, le président avait affirmé « essayer de régler cette question à la fois de manière bilatérale et sur le plan régional ».

« Il y a, par exemple, les groupes armés des Red Tabara qui combattent le régime burundais, les FDLR (la rébellion hutu rwandaise des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda, ndlr) qui veulent déstabiliser le Rwanda, tout cela depuis le sol congolais? Nous ne pouvons accepter cela. Je rencontrerai prochainement le président (Paul) Kagame en Jordanie et, en avril, je me rendrai au Burundi pour rencontrer le président (Evariste) Ndayishimyie. Je veux faire de cette région de l’Est un havre de paix et de développement, elle a tous les atouts pour cela », a-t-il indiqué.

Tête-à-tête Tshisekedi – Roi Abdullah

Avant l’ouverture du mini-sommet proprement dit, le président Félix Antoine Tshisekedi a été reçu, mercredi 23 mars au palais royal d’Aqaba, par sa majesté Abdullah II, dans une bilatérale où il était accompagné des trois de ses collaborateurs, à savoir le conseiller privé Fortunat Biselele, son conseiller militaire le Général Kabamba ainsi que son conseiller en investissements, Jean Claude Kabongo.
D’emblée, les deux personnalités ont exprimé chacune leur joie d’être face à face. En premier, le Président de la République a remercié sa majesté Abdullah de l’avoir invité dans son royaume.

Après avoir remercié le roi de Jordanie de l’appui de ses troupes dans les opérations de la Monusco visant à sécuriser l’Est de la RDC, Félix Tshisekedi a échangé avec son homologue sur des sujets d’intérêt commun relevant des divers domaines comme la sécurité, la coopération militaire, les infrastructures, l’agro-industrie, les énergies renouvelables et les mines, pour ne citer que ces secteurs.

Dans un entretien qui a duré une trentaine de minutes, sa majesté le Roi de Jordanie s’est dit très satisfait du nouveau départ entre les deux pays dont les relations passaient autrefois par des intermédiaires. Abdullah II s’engage déjà, à cette étape, à parrainer des missions économiques des deux pays.

Par ailleurs, les deux hommes d’État se sont accordés pour régler des aspects juridiques de cette coopération bilatérale naissante, par les biais de leurs gouvernements respectifs.

La Jordanie, rappelons-le, est un pays d’Asie occidentale (Moyen Orient). C’est une monarchie créée en 1946. Son territoire est entouré à l’Ouest par les Territoires palestiniens (territoire antique de Judée et de Samarie) et Israël, le long du Jourdain et de la mer Morte, au Sud par l’Arabie Saoudite, à l’Est par l’Irak et au Nord par la Syrie, avec, en outre, un accès sur le golfe d’Aqaba, celui-ci communiquant plus au sud avec la mer Rouge. Si l’arabe est la langue officielle, l’anglais reste répandu dans les domaines éducatifs et médiatiques. Sa capitale et sa plus grande ville est Amman distante d’Aqaba de 332,8 km, soit 4h de route.

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