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A HAUTE VOIX

De meilleures conditions de vie [Édito]

Le Conseil des ministres l’a promis aux professeurs le vendredi 25 mars 2022. Il s’est « engagé à offrir les meilleures conditions de vie et de travail aux professeurs et à tous les acteurs du secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire ». Pourquoi ? Parce qu’il entend « assurer une année académique 2021-2022 apaisée », après de longs mois de grève.

S’agirait-il d’une promesse sans lendemain ? Serait-ce un argument destiné à forcer la main aux professeurs pour retrouver les auditoires et les étudiants ? Une chose est certaine : le « dialogue permanent » entre le gouvernement et le banc syndical de l’ESU a repris ses droits, au travers d’une commission paritaire ad hoc.

Néanmoins, il subsiste de nombreux inconnus. Le gouvernement est-il en capacité d’honorer cet engagement ? L’Exécutif et les professeurs ont-ils le même entendement du concept « meilleures conditions de vie et de travail » ? En tout cas, l’interprétation qu’en donne l’homme de la rue – pas que lui – englobe l’offre des facilités telles que « un véhicule privé, un salaire égal aux émoluments des parlementaires, des auditoires rénovés, des labos équipés, etc. ».

C’est donc à la Commission paritaire qu’il revient de réfléchir sur la nature des revendications et les réponses idoines. Avec un sens aigu de réalisme et de responsabilité, elle devra aboutir à des solutions satisfaisantes et pérennes. Pour ce faire, elle devra se rappeler que les acteurs de l’ESU ne sont pas les seuls agents de l’État qui réclament. Et que l’ESU ne constitue que l’une des priorités du programme gouvernemental.

Pour conclure, le banc syndical serait-il assez aveugle pour proposer « le recours à la planche à billets » afin d’ « offrir de meilleures conditions de vie et de travail » aux professeurs ? Dans l’affirmative, ni le gouvernement ni les professeurs, personne ne sortira indemne du bras de fer.

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