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Suspension du DG a.i de l’OGEFREM : Chérubin Okende s’explique

Dans une correspondance adressée au chef du gouvernement, Sama Lukonde, le 23 mars 2022, Chérubin Okende affirme avoir agi jusque-là, en ce qui concerne l’OGEFREM, dans le strict respect des textes « pertinents » de la République et des instructions du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à travers son directeur de cabinet.

Concernant les contrats spéciaux des mandataires, Chérubin Okende rappelle avant tout que l’OGEFREM avait conclu des contrats spéciaux des mandataires avec plusieurs entreprises pour délivrer et valider la « Fiche Électronique de Renseignements à l’Importation » (FERI) qui est un document qui contient les informations nécessaires sur toutes les marchandises destinées à la RDC.

Pour le ministre Okende, depuis environ quatre ans, certaines de ces entreprises partenaires délivrent et valident des FERI contenant des informations erronées qui contribuent au coulage des recettes de l’Etat, ainsi que de toutes les entreprises qui interviennent au guichet unique dont l’OGEFREM. A l’en croire, cette situation fait perdre à cette dernière institution des dizaines de millions de dollars américains chaque année.

« Or, toute validation fructueuse constitue une faute lourde susceptible d’entraîner la résiliation immédiate et sans préavis de tout contrat d’adhésion aux conditions de participation au fret maritime congolais. Il s’agit en fait d’un délit d’initiés savamment commis par un réseau maffieux opérant sous couvert des sociétés off-shore dont l’OGEFREM ne détiendrait pas tous les soubassements rétraçables et pertinents », écrit Chérubin Okende.

S’agissant de l’application des instructions du président de la République, notamment pour la réintégration de dix agents et cadres de l’OGEFREM licenciés abusivement, Chérubin Okende affirme n’avoir appliqué que les instructions lui données par président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à travers son directeur de cabinet.

Il rappelle au chef du gouvernement que ces instructions lui ont été transmises au préalable à travers une correspondance datée du 11 mars 2022.

En ce qui concerne le climat malsain qui sévit au sein de l’OGEFREM, le ministre des Transports s’est dit à disposer des preuves « irréfutables » qui attestent que la « grève sauvage » observée uniquement à la Direction générale de l’Office est la résultante de l’instrumentalisation par le directeur général a.i de quelques syndicalistes véreux qui, du reste, constituent une frange minoritaire de la représentation syndicale ».

Le DG a.i bloque le fonctionnement de l’Office

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Olivier Manzila Mutala, DG a.i de l’Ogefrem

Il souligne qu’il n’existe aucune corrélation entre les actes de vandalisme, de passage à tabac, de violences corporelles sur les agents et cadres mis en exergue par la lettre du premier ministre avec les injonctions données au DG a.i.

D’autre part, Chérubin Okende évoque le refus par le DG a.i d’effectuer la mission lui confiée le 2 février 2022 consistant à faire un état des lieux des travaux de construction du porc sec de Kasumbalesa.

À la place, rapporte la correspondance, « il a préféré manipuler certains agents et syndicalistes pour accuser le ministre des Transports d’intrusions, immixtions et injonctions intempestives dans la gestion quotidienne de l’OGEFREM ».

Il a indiqué qu’alors que le gouvernement, sur instructions du président de la République, entend clarifier les dépenses « faramineuses » effectuées dans le cadre des travaux de clôture de 62 hectares du site et de compactage de 20 hectares exécutés par la société chinoise Zhengwei technique corporation, le DG a.i vient de signer un autre contrat avec la même société pour le bétonnage de 2 hectares de l’air de stationnement pour un montant de 6.957.974, 12 USD, défiant ainsi le conseil des ministres.

Donc, il s’agit d’explication du ministre des Transports pour justifier les raisons de la démission du DG a.i.

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