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A HAUTE VOIX

90 hommes et 20 femmes [Édito]

La Céni a clos, le week-end, le tri des candidats gouverneurs et vice-gouverneurs. De candidatures réceptionnées des 14 provinces à problèmes, seules 107 ont été déclarées « recevables ». De ce chiffre, les hommes se taillent la part du lion : ils sont 89. Contre 18 femmes, à peine quelque 18% de l’ensemble. Quels enseignements ?

La parité ne se décrète pas, n’en déplaise à la Constitution, aux féministes et autres bailleurs des fonds Genre. Les uns et les autres ont beau proclamer cet idéal mais, peu réalistes, ils sont toujours confondus par les faits sociologiques. En témoignent les statistiques ci-dessus.

Encore faut-il préciser que cette première étape, dite de la recevabilité des candidatures, sera suivie, le 21 avril prochain, par celle de la publication de la « liste définitive ». C’est-à-dire celle des candidats validés pour se lancer dans la campagne électorale prévue du 2 au 4 mai. Soit deux jours avant l’élection proprement dite. Combien de femmes et d’hommes figureront sur la liste définitive ? Une certitude : la liste va maigrir.

Autre enseignement : la bataille pour les mandats politiques. Pour revitaliser le fonctionnement des 14 provinces à problèmes, l’élection ne désignera que 13 gouverneurs et une dizaine de vice-gouverneurs. Décidément, il y a démesure entre l’offre et la demande !

Quelle chance auront les 23 candidats du Kongo central, les 13 du Sankuru, les 12 de la Tshopo, les 10 du Maniema, les 8 du Tanganyika, les 7 de la Mongala, les 6 de Maïndombe et du Haut-Lomami, les 5 du Kasaï oriental et du Kasaï central, les 4 du Bas-Uélé, les 3 de Lomami, l’unique candidat du Kwango et les 4 candidats vice-gouverneurs de Kinshasa ?

Si seulement la soif du pouvoir était proportionnellement convertible au rendement à réaliser par les gouverneurs, le peuple trouverait son compte dans la gestion des Exécutifs provinciaux. Dommage.

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