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PROVINCES

Explosion d’une grenade à Goma : Le gouverneur militaire dresse un bilan de 6 morts

Arrivé sur le lieu du drame le matin de ce vendredi 8 avril , le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, gouverneur militaire du Nord-Kivu, précise que 6 personnes sont mortes à la suite de l’explosion d’une grenade qui avait eu lieu dans un débit des boissons au camp militaire Katindo de Goma dans la soirée du jeudi 7 avril. Cela, contrairement au bilan qu’il avait communiqué dans la soirée d’hier au ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui faisait état de 8 morts et 3 blessés.

« Il y a eu 6 personnes mortes parmi lesquelles deux officiers supérieurs , un lieutenant-Colonel et un capitaine, et aussi trois femmes et un enfant. D’autres personnes blessées ont été transférées dans les hôpitaux de la place pour les soins appropriés », précise le gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Acte terroriste ou maladresse d’un militaire ivre?

A cette question, l’autorité provinciale du Nord-Kivu a estimé que l’option de la grenade pourrait être remplacée par une autre après les enquêtes de la police scientifique amorcées déjà sur le terrain.

« L’endroit est scellé pour permettre aux éléments de la police scientifique de nous préciser la nature de l’engin explosif. À ma première vue sur le lieu du drame, la déflagration pareille est de nature d’un engin explosif improvisé. Les enquêtes vont donner beaucoup plus d’éclairage », souligne le gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Dans les rues de Goma ce matin, les avis sont partagés au sein de la population.

Certains habitants de Goma parlent d’un acte terroriste qui vise à déstabiliser davantage la sécurité dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous état de siège.

Une autre opinion estime qu’il s’agit d’une simple maladresse d’un militaire sous état d’ébriété qui est à la base de ce drame.

En attendant les résultats des enquêtes de la police scientifique, l’émotion et la peur animent les habitants de Goma ce vendredi matin.

Certains propriétaires des bistrots se disent être de plus en plus regardant sur le profil de leurs clients de peur de subir le même événement malheureux produit le jeudi soir dans ce bistrot au Camp Katindo.

Ce drame survenu au camp militaire katindo de Goma vient relancer le débat sur la question de la délocalisation de ce camp déjà tant réclamée par les élus nationaux du Nord-Kivu.

« Un camp militaire ne peut pas être situé en plein coeur de la ville. C’est inadmissible. Les enquêtes ont aussi prouvé depuis belle lurette que la plupart des voleurs à main armée qui volent dans les quartiers de Goma proviennent de ce camp militaire Katindo. Le camp n’est pas clôturé et on ne sait qui y habite réellement. Il est temps qu’on délocalise ce camp qui ne remplit même plus les critères d’un camp militaire « , nous confie sous couvert d’anonymat un acteur de la Société civile de Goma rencontré sur le lieu du drame.

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