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NATION

Ministère de la Défense : ballet diplomatique sur la sécurité et la coopération

L’élu de Tanganyika, Martin Kabuelulu, a, au nom du Caucus de députés de cette province, fait part au ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Gilbert Kabanda, les préoccupations de la population de Tanganyika, à savoir l’insécurité dont sont à la base des coupeurs de route sur les tronçons, Kalemie-Manono, Kalemie-Moba, Kalemie-Nyunzu, Kalemie-Nyunzu-Kabalo-Kongolo. L’autre préoccupation de la délégation du Tanganyika, c’est l’occupation d’une partie du territoire de Moba par l’armée zambienne qui fait des incursions sur le lac Tanganyika, du côté de Moliro.

« Le ministre nous a promis des solutions. Mais ces solutions ne relèvent pas de lui-même. Il faudra qu’il voit avec ses autres collègues du gouvernement, notamment le ministre des Finances, parce que sur la question de Muliro, il faut payer une contribution pour que la Commission SADC puisse bien travailler. Il y a aussi le ministre des Affaires étrangères qui doit régler cette question avec son voisin, le Zambien. Nous croyons que notre gouvernement s’en occupera et nous serons emmenés à informer cela à nos populations », a indiqué Martin Kabuelulu.

Reçu à son tour, le sénateur Denis Kambayi était venu partager au ministre de la Défense ses préoccupations sur les tracasseries policières et des militaires dans l’espace Grand Kasaï, en général, et celui Kasaï Central, en particulier : « En tant que sénateur, nous avons été saisi par différentes bases sur quelques tracasseries des policiers et des militaires de quelques barrières irrégulières. Le plaisir pour moi, c’est que j’ai trouvé un ministre qui est informé de tout cela et dans les jours qui viennent, il y aura une grande mission dans cet espace Grand Kasaï et les conclusions, vous les aurez au moment opportun ».

De son côté, l’ambassadeur indien en RDC, Ram Karam Verma, est venu informer le ministre Kabanda du changement de la date du 22 mars 2022, initialement prévue pour une exposition d’armement en Inde : « Je suis passé voir le ministre pour lui signifier que les dates ont été changées et que nous allons revenir pour lui faire part d’une nouvelle date. Nous avons aussi discuté de la formation qui est sur le programme ITC du gouvernement indien et que les officiers congolais pourront faire partie de cette formation sur les armements que nous allons organisée. Il m’a rassuré qu’il ira personnellement avec sa délégation pour voir les armements que nous avons ; il est aussi content de savoir que deux ou trois officiers pourront bénéficier de cette formation ».

Coopération

Avec l’ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire de la République de Serbie, Miroljub Jevtic, il était question « de l’accord de coopération dans le domaine militaire signé depuis 2013 et qui doit être conclu entre nos deux pays. On a attendu des objections de la part de la RDC qui seront finalement acceptés et adoptés. J’espère qu’avec la volonté du ministre qui était très visible, il est bien disposé à donner, dès que possible, ces objections ».

Pour sa part, l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, s’est entretenu avec le ministre de la Défense sur « la situation dans l’Est du pays, mais aussi et surtout nos projets de coopération bilatéraux : nous (France : ndlr), nous sommes engagés auprès de la RDC dans une opération de soutien à la réforme, au développement de ses forces armées et au développement de ses capacités. Donc, c’est ce travail que nous poursuivons, nous sommes venus faire le point avec le ministre au sujet de la formation de militaires congolais, en général et, notamment des sous-officiers, officiers supérieurs et militaires congolais au plan opérationnel ».

Quant à elle, la représentante de MSF en RDC, Mme Anne-Marie Boyeldieu, a partagé avec le ministre « des préoccupations communes qui concernent autant la protection des civiles, de la population congolaise, que l’insécurité concernant MSF et ses activités médicales. La priorité au fait que chaque Congolais, chaque Congolaise puissent bénéficier du droit à la santé, de l’accès aux soins dans des zones des conflits ».

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