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PROVINCES

Nouveau massacre en Ituri : Les miliciens Codeco narguent Kinshasa

La République démocratique du Congo continue injustement de compter ses morts à la pelle du fait de l’activisme des groupes armés et terroristes dans l’Est du pays.
Ce décompte macabre n’en finit toujours pas en dépit de l’état de siège qui est décrété depuis une année déjà dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Tenez, alors que justement cette mesure sécuritaire décrété par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo totalisait une année le vendredi 6 mai 2022 un moins de quarante-huit heures après, soit la nuit du dimanche 8 au lundi 9 mai 2022, des dizaines de Congolais ont été décimés par des miliciens Codeco dans le territoire de Djugu en province d’Ituri, sous état de siège.
Est-ce une coïncidence malheureuse ou simplement le fait de ce groupe armé de narguer Kinshasa et par ricochet tout un peuple ?
Tout compte fait, plusieurs observateurs ne voient nullement en cette attaque un fait du hasard. Pour eux, cette énième incursion qui a couté la vie à des dizaines d’innocents serait une manière de tancer Kinshasa.
« Une manière aussi de décourager les initiatives de paix et sécurisation de cette partie de la RDC », souligne un anonyme.
Notons par ailleurs, que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo depuis Abidjan en Côte d’Ivoire où il séjourne pour le sommet des chefs d’Etat de la COP15 sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, a condamné avec fermeté « ce crime répugnant et odieux », peut-on lire sur le twitte de la présidence de la République.
Félix Tshisekedi a également présenté ses condoléances les plus émues aux familles éplorées et réitère son engagement à éradiquer tout mouvement d’insurrection sur le sol congolais, poursuit la même source.
Cependant, cette attaque est arrivée au moment, le président de la République avait annoncé, depuis le mercredi 4 mai dernier, la tenue prochaine d’une table ronde qui statuerait sur cette situation d’état de siège dans ces deux provinces de la RDC.
C’était à la suite d’une réunion d’évaluation qu’il avait présidé en présence du Premier ministre qui revenait d’une mission dans ces deux provinces, de quelques membres du gouvernement et les responsables de l’armée.
Dans l’opinion, des avis sont divisés quant aux résultats engrangés sur le terrain par l’état de siège.
Si pour le gouvernement, cette mesure décrétée par le chef de l’Etat a permis des avancées significatives dans le processus d’éradication des groupes armés ainsi que dans la lutte contre l’exploitation illicite des matières première, la Société civile de l’Ituri a, pour sa part, estimé, il y a peu que « l’état de siège n’as pas donné de résultats escomptés. Et pense que cette table ronde ne devrait pas seulement se limiter aux acteurs politiques, mais elle devra s’élargir à la population qui subit au quotidien les affres des conflits armés ».
« Des groupes armés continuent de semer peur et désolation dans ces zones de notre pays en dépit de l’état de siège. L’argent investi pour l’effort de guerre est énorme tandis que les résultats ne suivent pas. Il faut une approche-solution », a indiqué un acteur de la Société civile.
Dans l’opposition, les acteurs pensent que cette table ronde sera l’occasion de démontrer le pour et le contre de l’état de siège afin de prendre une décision finale sur l’avenir de cette administration spéciale.
Il sied de noter que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a déclaré dans plusieurs de ses sorties médiatiques dont celle aux Etats-Unis d’Amérique que l’état de siège ne sera levé que lorsque les circonstances qui ont concouru à sa mise en place seront résolues.

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