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APOSTROPHE

Marcher sur la tête

Vous est-il arrivé de constater, comme moi, que les Congolais – surtout les diplômés – marchent sur la tête neuf mois sur douze ? Marcher sur la tête ? Évidemment et voici les preuves.

Pour ramener la paix en Ituri et au Nord-Kivu, Fatshi dit Béton a imposé l’état d’urgence dans les deux provinces. Moins d’un an après, députés et activistes de la société civile autochtones se sont mis à réclamer la levée de l’état de siège, pour « faute de résultat ». Comment croire au sursaut de leur patriotisme quand certains sont accusés d’avoir soutenu les pilleurs, coalisé avec les criminels ou prospéré dans le business pendant 25 ans ?

La loi électorale en vigueur a été contestée depuis sa promulgation voici une décennie. Faut-il l’améliorer ? D’accord à tous les étages. Venu le temps d’apporter les propositions d’amélioration, un camp politique se rebiffe. On comprend : il s’agit des auteurs de la loi contestée jadis. Ils n’entendent pas tuer leur bébé. Alors comment peut-on adapter la loi au contexte de 2023 ?
L’Hôtel de ville est incriminé d’entretenir l’insalubrité. Dès que le gouverneur décrète l’évacuation forcée des petites marchandes qui créent des marchés pirates, oh quelle monstrueuse levée de boucliers ? Les premiers à contester l’insalubrité sont les diplômés, qui s’improvisent humanistes et humanitaires.

L’État doit démolir les constructions anarchiques. Aïe … aïe ! Là, vous soulevez un casus belli. « Est-ce que votre État-démolisseur va indemniser les propriétaires ? Pourquoi les a-t-il laissés d’abord construire pour ensuite venir qualifier leurs ’’palais’’ de constructions anarchiques ? »
Dites-moi : ne marchent-ils pas réellement sur la tête, ces diplômés congolais ?

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