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ECONOMIE

L’ANADEC s’emploie à combattre le déficit entrepreneurial et à créer des richesses

Dans le souci de lutter contre la pauvreté et de créer de nouveaux riches congolais, l’Agence nationale pour le développement de l’entrepreneuriat (ANADEC) tient à appuyer davantage les PME porteuses des projets. Dans cette optique, elle se fixe le défi de sortir le pays du désert entrepreneurial dans lequel il se trouve.
Et pour le directeur général de l’ANADEC, Ezéchiel Bidwaya, des stratégies efficaces sont mises en place pour gagner le pari. Il l’a évoqué à l’ouverture de l’«atelier d’échanges sur la transformation de l’OPEC en ANADEC», organisé, le jeudi 10 mai 2022 à Kinshasa. Il y était question d’échanger autour des questions qui puissent favoriser la création des richesses en RDC.

Dans son speech, Ezéchiel Bidwaya a dressé un état des lieux du secteur entrepreneurial de la RDC. Le tableau peint par le directeur général de l’ANADEC n’est pas reluisant. Sur les 586.587 entreprises que compte la RDC, a-t-il déploré, 95% fonctionnent sans aucune autorisation de l’Etat. Elles opèrent donc dans l’informel. Celles qui fonctionnent avec toutes les autorisations représentent 0,4%.
Il a noté également un très faible taux de création d’entreprises, avec une moyenne annuelle de 5,957 entreprises créées entre 2016 et 2020 contre par exemple 75.380 créées au Nigeria rien qu’en 2016 ; sévère taux de mortalité (10.000 entreprises réellement opérationnelles) ; une densité entrepreneuriale extrêmement fiable au km2 (0,00426), soit 1 entreprise pour 9.000 habitants.
« Avec de telles statistiques, il est très difficile d’éradiquer la pauvreté, de lutter contre la pauvreté, de lutter contre le chômage et de créer la richesse », a fustigé Ezéchiel Bidwaya.

Pour pallier, le déficit entrepreneurial décrié, a rappelé Ezéchiel Bidwaya, le gouvernement a créé l’Agence nationale pour le développement de l’entrepreneuriat au Congo (ANADEC), née des cendres de l’Office de promotion de l’entrepreneuriat au Congo (OPEC). Cette transformation s’explique par le souci d’élargir le champ d’action, de renforcer les moyens d’actions de l’OPEC, de mettre en phase l’OPEC et la vision du président Félix Tshisekedi qui tient à la création des millionnaires congolais.

A terme, l’ANADEC compte former 1.500.000 micros, petites et moyennes entreprises en RDC. Les deux approches de l’ANADEC sont le « faire » et le « faire-faire ». Afin de mieux réussir son pari, l’ANADEC travaille en partenariat avec certains incubateurs.

Il faut noter que dans le cadre des échanges, des conférences ont été organisées. Plusieurs spécialistes et praticiens des sciences économiques ont donné leurs points de vue sur ce qui doit être fait pour sortir de l’auberge.
Après des travaux en ateliers, des recommandations ont été faites principalement à l’endroit du gouvernement congolais.
Bon nombre de conférenciers ont fustigé le fait que l’Etat ne crée pas suffisamment d’emploi pour ses administrés. Et les quelques privés qui tentent de créer d’emplois se retrouvent devant plusieurs obstacles qui ne leur facilitent pas les choses.

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