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FOCUS

Pari gagné pour Modeste Mutinga, Affaires sociales : l’aide humanitaire pour la RDC passe de 4% à 8%

La RDC compte à ce jour près de 27 millions de personnes en insécurité alimentaire, soit le chiffre le plus élevé au niveau mondial ; plus de 5,5 millions de personnes déplacées internes, essentiellement dans l’Est du Pays ; 2,4 millions d’enfants de moins de cinq ans qui souffrent de malnutrition aigüe et un total de 8,8 millions de personnes ciblées dans le cadre du plan de réponse humanitaire 2022, sur la base de leur vulnérabilité.

Face aux faits probants, quasiment tous les bailleurs ont pris l’engagement de soutenir le plan de réponse humanitaire proposé par le ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga. Dans toutes les capitales européennes qu’il a visitées, le patron des Affaires sociales n’a cessé de mettre en exergue toutes les initiatives louables prises par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo puis implémentées par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, visant à ramener la paix dans la partie Est de la RDC.

À Genève devant les États membres de l’ONU ; à Berlin avec Mme Fries GAIER, Directrice de l’Assistance Humanitaire au ministère des Affaires étrangères allemand ; à Stockholm avec la ministre du Développement International, Mme Jenny Ohlsson, ainsi qu’à Bruxelles avec M. Michael Kohler, Directeur général de la Protection civile et de l’opération de l’aide humanitaire de l’Union Européenne et avec le Commissaire Européen, Janez Lenarcic, en charge de la Protection civile et de l’aide humanitaire, Modeste Mutinga a porté plus haut la voix des vulnérables congolais. Sa sensibilité à la douleur qui affecte des milliers de femmes et des enfants sans abris, habitant dans des camps des déplacés, avec tous les risques liés aux intempéries et aux attaques des groupes armés a touché profondément ses interlocuteurs qui voulaient avoir le cœur net sur les efforts entrepris par le gouvernement congolais pour mettre fin à cette situation récurrente d’insécurité.

Les efforts du gouvernement congolais

Convaincu de la capacité du gouvernement congolais à mettre fin à l’insécurité dans la partie Est de la RDC, Modeste Mutinga a indiqué très clairement devant tous ses interlocuteurs dans les différentes capitales européennes, que le gouvernement dirigé par le Premier ministre Sama Lukonde souhaite vivement la mutualisation des capacités dans la mise en œuvre de l’approche Nexus, dont la finalité consiste à combiner l’humanitaire, la stabilisation et le développement. Pour lui, le défi est de sortir les familles congolaises affectées par les violences de toute nature en trois étapes, à savoir sauver des vies, renforcer la résilience des communautés locales et leur fournir les moyens de subvenir à leurs besoins.

En fin défenseur des intérêts de la République devant les Etas membres de l’ONU et les bailleurs de fonds, Modeste Mutinga a insisté sur le fait que toujours dans sa quête de la paix, le gouvernement de la République a initié le Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Sensibilisation (P-DDRCS) qui est une parfaite illustration de la volonté politique du président de la République, Félix Antoine Tsisekedi Tshilombo et du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde de mettre fin à la spirale des violences qui sévissent dans la partie Ets de la RDC.

Pour le ministre Mutinga, ce programme trace le sillon vers une politique plus cohérente et complémentaire entre la stabilisation et le développement, c’est-à-dire vers la mise en œuvre du processus Nexus.
Outre tous les efforts qu’il fournit pour pacifier la partie Est du pays, le gouvernement congolais est conscient que seul, il ne peut rien ; voilà pourquoi il sollicite l’appui financier des pays donateurs ainsi que de certains bailleurs de fonds, pour le soutenir en urgence dans la prise en charge des vulnérables en insécurité alimentaire. « Des femmes et enfants qui fuient la guerre ont besoin de la sollicitude de la communauté internationale pour l’amélioration de leurs conditions de vie immédiates, en attendant que la situation sécuritaire puisse s’améliorer », a martelé Mutinga.
Face à ce plaidoyer musclé, certains pays donateurs et bailleurs ont fait des promesses fermes au patron des Affaires sociales, visant à appuyer l’aide humanitaire en RDC.

Ainsi, peu avant cette tournée internationale, la mobilisation des ressources en faveur du plan de réponse humanitaire n’était que de 4% mais tout au long de celle-ci, cette mobilisation est passée à 8%. Une prouesse jamais réalisée par le gouvernement congolais en son temps, pensent certains experts des Nations Unies. Mais grâce à la perspicacité et la détermination de Modeste Mutinga, cela a été rendu possible.

Des contributions fermes des bailleurs de fonds

Le plaidoyer international mené par le ministre Modeste Mutinga est tombé à point nommé, compte tenu de la crise ukrainienne qui attire pratiquement l’attention de toute la communauté internationale. Très brillant dans son argumentaire, pour présenter la situation humanitaire dramatique dans son pays et soucieux de voir que d’autres crises à travers le monde ne puisse détourner l’attention des potentiels bailleurs de fonds sur la RDC, ce membre du gouvernement congolais a eu des mots justes pour convaincre les pays donateurs.

Avant même qu’il ne rentre au pays pour présenter officiellement ce qu’il a glané pour le compte de la République durant sa tournée européenne, certains pays donateurs et bailleurs ont réaffirmé sur le champ, à la délégation congolaise, qu’ils maintiennent la RDC dans leur radar et pour rien au monde ils n’oublieront le pays cher à Patrice Emery Lumumba. Pour rassurer la délégation congolaise, certains pays et bailleurs de fonds dont la Belgique et la Direction de la Protection Civile et de l’opération de l’aide Humanitaire de l’Union Européenne ont annoncé très clairement qu’ils financeront l’aide humanitaire en RDC avec une légère augmentation de l’ordre de 15,75 Millions d’Euros pour la Belgique et 52 millions d’Euros pour ECHO avec possibilité de faire monter ce montant d’ici à la fin de l’année 2022. La même position de maintien de l’aide humanitaire substantielle en faveur de la RDC a été prise en Suède, qui a pris le ferme engagement de maintenir son financement à la RDC ainsi qu’en Allemagne où des millions d’Euros sont promis en faveur des vulnérables congolais.

Cette mission conjointe ONU-gouvernement congolais était couronnée de succès, dans la mesure où les bailleurs de fonds et les pays membres de l’ONU ont eu des vraies réponses à leurs questions concernant la crise humanitaire en RDC.

Signalons par ailleurs qu’au-delà de mobiliser de fonds pour financer le plan de réponse humanitaire en RDC, cette mission conjointe avait aussi pour objectif d’augmenter le profil de la crise humanitaire majeure, par sa complexité et son ampleur, qui prévaut dans le pays depuis plus de deux décennies.

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