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CULTURE

Festival Afopolitan : focus sur les femmes dans la rumba congolaise

L’édition 2022 du festival Afropolitan va célébrer la force créatrice des femmes artistes africaines et afro-descendantes ainsi que leur combat pour accroître leurs libertés et élargir leur champ d’action. Le festival va réunir plus de cinquante artistes et intellectuelles engagées vivant en Belgique, en Europe ou en Afrique, pendant quatre jours d’événements pluridisciplinaires, à savoir concerts, films, rencontre littéraire, débats, performances, slam, fashion pop-up, masterclasses et workshops.

Le 26 mai à 14h, se déroulera une Master class animée par Monique Mbeka Phoba sur les femmes dans la rumba congolaise. En effet, indiquent les organisateurs, cette musique a été reconnue au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco en décembre 2021, ce qui constitue un événement important pour les deux Congo et pour les diasporas congolaises, particulièrement pour la communauté congolaise de Belgique. La Master class va proposer de mettre en relief la place des femmes dans cette musique, car elles sont moins mises en lumière. Pourtant, fait-on savoir, la rumba congolaise a compté des chanteuses adulées, comme Lucie Eyenga, Abeti Masikini, Mpongo Love, Tshala Muana et Mbilia Bel, ainsi que des femmes puissantes qui, dans l’ombre, ont initié nombre de carrières d’icônes masculines de la musique congolaise.

A cette occasion, les chanteuses Sylvie Nawasadio, Mama Wiva et Queen Makoma vont reprendre sur la scène de Bozar des chansons iconiques, pour illustrer la richesse du répertoire des femmes dans la rumba.

La même journée du 26 mai sera diffusée le documentaire « Rumba Rules, New Genealogies » de Sammy Baloji, David Nadeau-Bernatchez. Le film suit, au fil des mois, le parcours de l’orchestre du Congolais Brigade Sarbati et s’arrime à certains personnages : Ya Mayi, Lumumba, Alfred Solo, Xéna La Guerrière etc., près d’une trentaine à alimenter la vie créative de cet orchestre.

« Entre les séances en studio et les multiples répétitions, dans les coulisses comme sur les planches des concerts, les personnages cheminent et le sens se construit : les trames de nouvelles généalogies s’épaississent. Des musiciens d’hier à ceux d’aujourd’hui, des supporters du quartier aux mécènes de la diaspora, le film culmine, peut-être, dans une sorte de nocturne mémoriel. C’est alors non seulement la ville de Kinshasa mais une partie de l’âme du pays qui s’y trouvent racontées », explique-t-on.

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