L’Afrique connait un problème de ravitaillement en carburant depuis le début de la crise russo-ukrainienne. Les Etats peuvent disposer de ressources financières, mais ne savent pas où s’approvisionner en jet ou en kérozène, parfois même en gasoil, par moment.
Il faut rappeler que la guerre russo-ukrainienne est à la base des difficultés que rencontrent la plupart des pays africains à se ravitailler, suite à la concurrence que leur font les pays occidentaux qui, eux aussi, s’approvisionnent désormais auprès des mêmes fournisseurs. Il va sans dire que cette congestion crée la rareté des produits pétroliers sur le marché international.
A en croire le ministre des Hydrocarbures, la situation n’est pas critique parce que la RDC, à travers ses fournisseurs, a pu passer commande et des bateaux sont en train d’arriver. Le pays n’est pas non plus à sec. « Car nous avons encore assez de jet et de kérozène pour tenir », rassure le ministre.
Avant de renchérir : « Tout ce que nous avons fait est que la quantité qui a toujours été servie par jour a évidemment baissé de moitié. Et toutes les compagnies aériennes savent qu’elles ont un quota, le temps que nous puissions passer ce cap, dans 5 à 7 jours. Maintenant, il s’observe qu’au niveau de certaines compagnies qu’elles continuent de vendre des billets alors qu’elles savent que si elles avaient 4 ou 5 vols par jour, elles ne peuvent plus le faire. Elles doivent, en principe, réduire de moitié leurs fréquences, le temps que nous puissions passer ce cap-là. Mais elles continuent de vendre des billets à la fréquence habituelle, ce qui cause, au niveau de l’aéroport, des agitations ».
Aussi le ministre Budimbu recommande-t-il à la population de garder son calme, car le gouvernement a, grâce au flux des recettes enregistrées ces derniers mois, mis les bouchées doubles pour résoudre cette urgence.