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Nord-Kivu: plus de 110 000 déplacés internes sollicitent l’aide humanitaire à Rutshuru et Nyiragongo

Le ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale Modeste Mutinga a réuni en urgence une forte délégation de la communauté des humanitaires, conduite par le coordonnateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, mercredi 1er juin 2022, dans son cabinet de travail à la Gombe.

Accompagné du secrétaire aux Actions humanitaires, Laurent Tchelu, le ministre Modeste Mutinga a partagé avec les humanitaires les données statistiques de la situation humanitaire dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu.

Soucieux de travailler en harmonie et en parfaite collaboration avec les humanitaires basés en RDC, Modeste Mutinga les a invités à accompagner le gouvernement congolais, dans la prise en charge qualitative des sinistrés.

Après harmonisation des données statistiques, les deux parties se sont mis d’accord sur le nombre des déplacés internes dans le territoire de Rutshuru et Nyiragongo, à savoir 110 000 personnes dont 35 000 personnes à Nyiragongo et 75 000 personnes à Rutshuru.

Cette réunion stratégique voulue par le ministre des Affaires sociales a prioritairement tablé sur la situation humanitaire précaire des déplacés internes dans les deux territoires.

Face à cette situation précaire, Modeste Mutinga a fait part à la communauté des humanitaires de la ferme détermination et volonté du gouvernement de la République à prendre en charge tous les déplacés internes qui fuient et abandonnent leurs maisons à cause de la guerre injustement imposée à la RDC par les ennemis de la paix.

L’occasion faisant le larron, il a invité le Programme alimentaire mondiale (PAM), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et les autres organisations internationales à appuyer le gouvernement congolais dans ses efforts inlassables pour non seulement sécuriser la partie Est de son pays mais aussi pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

Très affecté par la situation dramatique des enfants, des femmes et des personnes de troisième âge, Modeste Mutinga a plaidé auprès des humanitaires afin qu’ils interviennent en mode d’urgence, pour sauver des vies humaines. Sa demande a été attendue. Raison pour laquelle, le chef de la délégation des humanitaire lui a fait part des appuis enregistrés déjà par la communauté internationale.

Quid de la situation humanitaire à Rutshuru !

Avec un ton grave et triste, le coordonnateur humanitaire des Nations unies en RDC, Bruno Lemarquis a peint un tableau très sombre de la situation humanitaire, actuellement, dans les territoires de Nyiragongo et de Rutshuru au Nord-Kivu.

Pour lui, enregistrer 110 000 personnes déplacées dans un laps de temps dénote de la gravité de la situation humanitaire. Car ce chiffre doit, selon lui, interpeller l’ensemble de la communauté internationale et nationale. Il a, toutefois, affirmé que certains appuis sont en train d’être donné par la communauté des humanitaires. A ce jour, beaucoup de partenaires se sont déployés sur le terrain pour y apporter une assistance d’urgence aux paisibles citoyens congolais. A Bruno Lemarquis d’ajouter qu’il faut une très forte coordination entre les actions des humanitaires et celles dont le gouvernement congolais à l’intention de mettre en place. « Nous saluons la mise en place des comités provinciaux de concertation humanitaire qui vont in fine renforcer cette coordination des actions » a-t-il martelé.

Face à la situation humanitaire préoccupante, le coordonnateur Bruno Lemarquis a tiré la sonnette d’alarme en affirmant qu’il n’y a pas de temps à perdre, dans la mesure où il y a plusieurs déplacés qui souffrent beaucoup. Puisque la plupart des sinistrés sont des femmes et des enfants, il faut leur apporter l’assistance pour combler tous les déficits en eau, en nourriture et en soin de santé.

Par ailleurs, Bruno Lemarquis a plaidé encore une fois auprès du ministre Modeste Mutinga pour la question d’accès des humanitaires auprès des populations sinistrées. Il y a donc urgence, à juste titre, pour que les autorités congolaises puissent sécuriser les zones et les sites des déplacés internes. Question de permettre aux acteurs humanitaires de travailler aisément et d’interagir avec les partenaires locaux dans le cadre de la localisation, qui veut que les acteurs humanitaires puissent travailler avec la société civile et les ONG locales.

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