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Kinshasa : les femmes à terre pour soutenir en prière les FARDC

Un peuple victime finit toujours par se révolter et prendre sa revanche. Ce dicton qui traduit une évidence devrait davantage inspirer les relations entre voisins dans la sous-région de l’Afrique centrale, particulièrement avec les voisins dans l’Est de la RDC. La mobilisation, mieux, l’éveil populaire pour dire « trop, c’est trop » ne fait que croître.

Et comme du temps d’Esdras dans la sainte bible, qui implora dans une attitude d’humiliation, la miséricorde de Dieu pour Israël, les femmes chrétiennes de la capitale, Kinshasa, étaient à terre, lundi 6 juin 2022, dans la cathédrale protestante du centenaire de l’Église du Christ au Congo pour soutenir en prière les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) engagées sur les lignes de front dans l’Est du pays.

Cette journée de jeûne et prière, initiée par l’intercesseuse, diaconesse et maman « Kipendano » (femme œuvrant pour l’amour), Princesse Adèle Kayinda Mahina, a connu la participation des plusieurs fidèles interdénominationnels et des autorités nationales, notamment des membres du gouvernement, des parlementaires, des hauts gradés de la PNC et des FARDC.

En trois heures, des déclarations de foi ont été faites pour soumettre tous ceux qui vont tenter de mettre en mal l’intégrité territoriale du pays, aussi pour implorer la protection divine sur le commandant suprême des FARDC et de la PNC, celui-là même qui avait déjà pris soin de dédier son pays à Dieu…

Et l’appel de l’éveil sera permanent à l’éclairage du thème même de la journée puisé dans le livre d’Esdras 10,4, à savoir : « Lève-toi, parce que cette affaire te concerne ». Le Congo est et sera toujours l’affaire de tous Congolais, toutes tendances confondues, à l’image du culte officié par la Révérende Anne Mphonzi Masele dans une exhortation rappelant le recours à Dieu par le peuple d’Israël vivant alors les conditions d’humiliation en captivité.

Ne plus se taire pour l’amour du Congo

Pour la princesse Adèle Kayinda, focalisant sa prière dans le Psaume 20, son action est un acte de conviction et de foi. Elle croit ainsi fermement qu’au-delà de la force des armes, des stratégies militaires, la nation RDC avec son chef, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi, ne peuvent compter que sur Dieu avant tout. « Pour l’amour du Congo, je ne me tairai point. Et suivant Esdras 10,4… Je suis Congolaise et je vois mes compatriotes de l’Est croupir dans la misère parce qu’il n’y a pas de paix et cette population est incapable de travailler à cause de l’environnement de guerre. Et comme je le dis, nous nous confions dans le nom de l’Éternel, Dieu des armées et nous avons la foi que les miracles et les prodiges s’en suivront. C’est la paix… », a-t-elle déclaré en ce moment même où les combats ont repris, tôt lundi 6 juin, entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les terroristes du M23 dans la région de Runyonyi et Chanzu, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

L’armée congolaise qui a répondu à la provocation sur ses positions à Muhati, selon le porte-parole des FARDC, le lieutenant-colonel Njike Kaiko, maintient ses positions de Muhati et concentre en même temps ses efforts vers Runyonyi et Chanzu. L’objectif est d’y déloger les rebelles.

Pour rappel, l’ECC a décrété une collecte de fonds avec un montant de $1 ou plus par tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté pour soutenir les compatriotes qui souffrent et qui sont obligés de se déplacer suite à cette guerre injuste contre la RDC. Sur place dans ce culte, des gestes ont été posé dans le sens de cette campagne, expression de la solidarité nationale.

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