Le roi Philippe et la reine Mathilde séjournent en RD Congo du 07 au 13 juin 2022. Leur première visite d’État répond à la toute première, aussi, que le président F.A. Tshisekedi avait réservée à la Belgique en septembre 2019. Ce voyage est chargé de symboles, car permettant d’effacer des décennies de brouille entre Bruxelles et Kinshasa.
Bien plus, la présence, entre autres, du Premier ministre et du ministre de la Coopération au développement dans la délégation laisse entrevoir non seulement les enjeux de la visite. Mais aussi et surtout l’étendue de l’offre qui fera l’objet de discussions entre les parties belge et congolaise.
Que le Royaume de Belgique revienne au cœur de la diplomatie de Kinshasa, après des décennies de bouderies, cette prouesse est imputable à l’activisme diplomatique déployé par le président Tshisekedi. Mais aussi à la bienveillance du roi Philippe. Car, l’un et l’autre, exemptés du ressentiment colonial, sont tout naturellement prêts à ouvrir de nouveaux chapitres à la relation entre Bruxelles et Kinshasa.
En avant, donc, pour le raffermissement des relations bilatérales. Pour la coopération économique et militaire. Et pour l’amplification des liens culturels, techniques et scientifiques. Au fait, le climat n’a jamais été aussi propice pour que Belges et Congolais parlent le même langage tout en respectant leurs différences. Qu’ils puissent donc construire, main dans la main, un avenir de fraternité entre leurs deux peuples.
Bruxelles et Kinshasa n’ont qu’à profiter de la stabilité qu’offre le contexte politique actuel pour renforcer leurs rapports historiques. Nous osons croire que la présente visite du monarque belge en terre congolaise inaugure la reconstruction du passé commun, cette «étape indispensable, comme l’a dit un ministre belge, pour construire l’avenir commun».