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PROVINCES

Kinshasa : les passerelles sur le boulevard Lumumba transformées en nids de marginaux

« Cette situation on ne peut plus déplorable a été observée quelques temps après l’inauguration de ces ouvrages », a confié sous couvert d’anonymat un témoin rencontré non loin de l’une de ces passerelles érigée à la 9ème rue de Limete.

Présentées comme une innovation dans le paysage architectural de la ville de Kinshasa, des passerelles sont devenues l’épicentre des actes de vandalisme.

Les enfants en rupture familiale, communément appelés « shegués » et des odeurs nauséabondes ainsi que les déchets de tous genres font bon ménage sur ces sites qui figurent, pourtant, parmi les lieux touristiques de la ville province de Kinshasa.

A longueur de journée, ce sont des jeunes délinquants qui y sèment la terreur. La nuit, ils passent le relais aux vieux qui y érigent leurs maisons de passe.

Erigés pour mettre les piétons à l’abri des accidents de circulation, mais hélas !les enfants de la rue qui y font la loi se permettent de dépouiller de leurs biens de valeur tous les paisibles citoyens qui passent par là.
«Juste quelques temps après l’inauguration des passerelles, beaucoup de passagers se plaignent des agressions dont ils ont été victimes. Ils étaient dépouillés de leurs biens. Il y avait des enfants de la rue qui agressent les passagers pendant des heures tardives. Ils feignent à demander aumônes, et par la suite, ils deviennent menaçants », a témoigné un vendeur trouvé sur le site. Avant de renchérir : « Chose grave, ces délinquants opèrent non loin de la maison communale. Les policiers devraient y organisent des patrouilles nocturnes pour traquer ces enfants qui ne cessent de troubler la quiétude des paisibles citoyens ».

Pour un photographe qui a requis l’anonymat, des marques publicitaires qui couvrent de part et d’autre les passerelles favorisent également l’insécurité sur ces sites. Les enfants qui y ont érigé leur demeure, profitent de cette opacité pour se livrer aux actes inciviques. «Les marques publicitaires qui couvrent les passerelles de part et d’autre créent l’obscurité et favorisent l’insécurité et les mauvaises pratiques sur ces sites. Hormis ce que font les shegués ; d’autres passagers ont transformé ces endroits à des urinoirs ; ils jettent n’importe quoi sur les passerelles », a-t-il déploré.

A tout prendre, les autorités compétentes sont appelées à sécuriser et à entretenir ces passerelles qui sont aujourd’hui abandonnées malheureusement à leur triste sort. Et, pourtant, ils ont beaucoup coûté au Trésor public.

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