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SOCIETE

Meurtre de l’architecte Mushamuka : la justice à l’épreuve de la vérité

L’audience du procès dans l’affaire de meurtre de l’architecte Patrick Mushamuka, tué dans la nuit du 1er au 2 mai 2022, s’ouvre le 25 juillet.


Entretemps, dans une vidéo qui devient virale sur la toile, Michelle Mushamuka, fille de la victime, évoque avec émotion le traumatisme subi comme enfant sur le décès de son père. La fillette réfute que son père soit mort d’une maladie ou d’une mort subite. Elle allègue que son papa a bel et bien été assassiné en indexant sa mère, ex-épouse du défunt, comme présumée coupable. Faisant appel à la justice, Michelle Mushamuka alerte sur le danger qu’elle court, avec l’obligation qui leur est faite d’aller vivre avec leur mère.


« On ne peut pas quitter la maison de notre père tant qu’on ne l’a pas encore enterré », déplore-t-elle…


Et dans le fond, s’il faut bien se demander pourquoi doit-on mêler les enfants dans cette triste affaire quand bien même qu’ils sont directement victimes pour avoir perdu un père, et surtout pourquoi les exposer ? Il y a aussi lieu de réfléchir froidement sur la piste importante dévoilée dans la prise de position des enfants Mushamuka. L’on note, à cet effet, que les quatre enfants de Patrick Mushamuka sont tous mineurs. Et après le divorce de leurs parents, leur garde a été confiée à leur père. Un détail important, souligne-t-on, au même rang que les biens, les enfants font l’objet des tiraillements judiciaires qu’il y avait entre le défunt et son ex-femme depuis le prononcé de leur divorce. Encore qu’apprend-on, les enfants de Patrick sont les héritiers de toute sa fortune dont plusieurs propriétés et ses actions dans l’entreprise de construction New Sotem. Et si le mobile du meurtre pouvait être la réussite de la garde des enfants qui impliquerait également le contrôle de l’héritage ?


La question demeure. Mais tout peut se comprendre ainsi facilement sur la bataille sur la garde des enfants. Néanmoins, l’affaire met véritablement la justice face au défi de la vérité surtout que pour plusieurs observateurs, aucun suspect à ce stade ne peut être ignoré.


Plusieurs interpellations et incarcérations ont été faites. Des proches du défunt qui l’ont vu pour une raison ou une autre avant que le pire ne lui arrive sont aux arrêts. Seul le procureur devra établir le lien entre les personnes arrêtées et la mort de Patrick, pour les déférer devant le juge. C’est ici que des voix s’élèvent pour qu’il n’y ait pas de désintérêt pour l’autre piste évoquée par les enfants et la famille du défunt.

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