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A HAUTE VOIX

Criminalité ou justice populaire

La criminalité urbaine ? Un récent Conseil des ministres en a débattu, en réaction à l’interpellation du chef de l’État. Il s’avère, en effet, que cette épidémie gangrène les plus importantes agglomérations du pays. À l’instar d’autres mégalopoles du monde.

Le phénomène ’’Kuluna’’ subit paradoxalement le sort de la banalisation, alors que des paisibles citoyens sont agressés. Et leurs biens de valeur emportés par des bandits. Souvent, la gamme des réactions s’étend de la condamnation de ’’la léthargie’’ des services de sécurité à ’’l’absence de l’autorité de l’État’’. En passant par la ’’complicité supposée’’ des agents de l’ordre.

Que les services montrent les biceps pour restaurer la sécurité collective, au travers des opérations coup de poing, des ONG de défense des droits des ’’criminels’’ crient aussitôt à la violation des droits humains. Avocates improvisées des marginaux, elles rejettent la criminalité urbaine sur ’’le laxisme de la police et le chômage des jeunes’’.

Alors, faut-il soutenir la justice populaire, à laquelle recourent certaines victimes ? Les avis sont partagés, mais avec une nette tendance en faveur de la justice devant le tribunal. Cela ressemble à de l’hypocrisie. Pourquoi les États-Unis d’Amérique ne sont-ils pas près de modifier le 2ème amendement de leur constitution ? Les dérapages horribles commis par des gun-boys font-ils bouger les lignes ? Non.

En clair, chaque Américain est légalement autorisé à tuer quiconque passe à ses yeux pour un agresseur, un ’’kuluna’’. Interprétation : tout État doit impérativement protéger le bon citoyen et celui-ci doit se protéger là où il y a carence de l’État. N’en déplaise à Amnesty International et à Human Rights Watch.

Les ’’kuluna’’ congolais, faute d’auto-conversion comportementale après des mois de rééducation en centre pénitentiaire, s’exposent volontiers à la justice populaire. Autant que des récidivistes américains s’attirent la peine de mort. Sans possibilité d’une libération conditionnelle.

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