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ECONOMIE

Dossier Cominière et AVZ minerals : des projets sociaux oubliés

Dans le cadre de l’exploitation des minerais, précisément du lithium à Manono, dans le Tanganyika, la population locale hausse le ton pour dénoncer le non-respect des clauses, notamment sur le contrat entre la société AVZ Minerals et la société Dathcom Mining S.A., créée par deux actionnaires, à savoir la Cominière et Dathomir. Chacun détenant respectivement, 30 et 70% des parts.

De ce contrat qui lie depuis 5 ans la firme australienne AVZ à l’État aux trèfles congolais, la Société civile locale dénonce l’oubli des projets sociaux devant profiter aux communautés.

Dans le fond, l’on note que c’est le non-respect de ce contrat qui a conduit la Cominière dans la situation de cessation de fonctionnement.

Des projets dans les oubliettes !

Pour rappel, il était question de construire des routes, un barrage hydroélectrique ainsi qu’un camp d’habitation.

Déjà, dans le projet de construction du camp, des dénonciations de surfacturation ont été faites, avec le coût présenté à 2 millions de dollars.

Et du côté du gouvernement, la Cominière tient à ce que soit respecté l’exigence, du reste, assortie dans le contrat, qui prévoit que le partenaire AVZ soumette les études de faisabilité à la Cominière pour son avis favorable. Cela n’est jamais fait à ce jour sans compter la complication qui s’amplifie du fait qu’aujourd’hui, AVZ continue à tenir des conseils d’administration auxquels la Cominière n’est pas conviée.

Sur le terrain, cinq ans après, le projet est resté dans une phase de recherche au détriment des populations locales qui espéraient tant bénéficier de l’exploitation minière.

Dans la foulée, la Cominière a été contactée par l’entreprise chinoise Zijin qui lorgnait vers un projet dénommé Manono-Kitotolo.

Grâce à un gisement de lithium de classe mondiale, la Cominière comptait sur le projet, mais le respect des clauses par les actionnaires a posé problème. Et AVZ aurait préféré faire obstruction à ce projet avec l’opacité dans les opérations de levée des fonds.

Contestation de la Cominière

La Cominière a, par ailleurs, exprimé son indignation à propos des contrats de sous-traitance de 500.000 USD qui ont été signés sans l’aval des associés. Dans l’entendement de la Cominière qui fustige cette attitude, une fois que l’étude de faisabilité est prête, elle devait donner son avis favorable pour des formalités au cadastre minier en vue de transformer le PR 13359 en PE. Et d’ajouter, l’étude de faisabilité transmise à la Cominière contient une affirmation qui la rend irrecevable.

Dans cette étude, AVZ prétend avoir récupéré la centrale hydroélectrique de Mpiana Mwanga, alors qu’il s’agit d’un patrimoine de l’État congolais via la Cominière.

À en croire les résultats de l’enquête, AVZ a procédé à la signature d’un protocole d’accord avec le ministère de l’Énergie pour la réhabilitation de cette centrale en zappant la propriétaire qui est la Cominière. Dans cette confusion, des accusations sont croisées dès lors que la Cominière évoque la tricherie qui expose AVZ à des poursuites.

Et cette dernière, à son tour, accuse la Cominière de violer les accords et les statuts de l’entreprise.

Dans cette confusion, c’est la population locale qui est réellement les laissés-pour-compte.

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