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SOCIETE

Justice :  la Cour de cassation réhabilite Diomi Ndongala, après 10 ans

Après avoir subi le harcèlement du régime Kabila, Eugènr Diomi Ndongala vient d’être réhabilité par la Cour de cassation qui a revu le jugement condamnant cet acteur politique proche de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, dans une affaire « de viol sur mineures ».

Cet arrêt est rendu après dix ans de harcèlement politico-judiciaire qu’il a subi de l’ancien régime.

Selon avocats d’Eugène Diomi Ndongala, celui-ci « fut arrêté, détenu au secret, jugé et condamné injustement, sans droit d’appel, par la Cour suprême de justice siégeant comme Cour de cassation, celle-ci n’ayant pas encore été mise en place ». Suite à l’introduction de son action en révision, les juges de la Cour de cassation se sont rendu compte que la Cour suprême avait commis de graves erreurs judiciaires en condamnant un innocent.

Raison pour laquelle Eugène Diomi Ndongala a été définitivement acquitté et sa condamnation annulée, comme l’avait exigé le Comité des droits de l’Homme des Nations unies dans sa décision n° 2465/2014.

« Il faut reconnaître qu’il avait été privé injustement de ses droits civils et politiques, qu’il recouvre totalement aujourd’hui », a-t-il indiqué Me Benjamin Massamba, un des avocats de la défense qui a ainsi déploré la tentative de mise à mort civile et politique d’un leader de l’opposition.

Il sied de rappeler que ce jugement de la Cour de cassation fait suite à celui du Comité des droits de l’Homme des Nations unies qui avait condamné l’État congolais dans cette affaire dont le but était de nuire à Diomi Ndongola, l’une des figures de proue de l’opposition, à cause de sa volonté inébranlable de défendre l’élection d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba à la magistrature suprême, après le hold-up électoral de 2011.

Pour ce faire, les preuves de cette cabale ont été déposées à l’attention des juges.

Pour rappel, Diomi Ndongala a été le seul Congolais dans l’histoire de la RDC à obtenir, en 2016, un jugement en sa faveur de la part du Tribunal des Droits de l’Homme des Nations unies siégeant à Genève.

A la suite d’une procédure qui a duré plus de deux ans, la Cour de cassation de la RDC a reconnu l’innocence d’Eugène Diomi Ndongala, jugé en 2013, en violation de la loi sur le fonctionnement de la Cour de Cassation, par une composition de la chambre siégeant irrégulièrement et sans aucune prise en compte des droits de la défense.

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