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Entendement commun entre Bahati et Kasimba, leaders du Kivu : Sécurité dans l’Est, un préalable pour les élections en 2023

L’instauration de la paix sur l’ensemble du territoire national, par l’éradication de l’insécurité et la mise en déroute du M23, est une priorité. La question se présente même comme un préalable, sans lequel la population ne pourra pas pleinement contribuer au développement du pays. C’est dans cette perception que le politologue Jonas Kasimba a initié un ballet politique dans la capitale pour porter haut les priorités des populations congolaises de l’Est du pays.

Ce natif de Beni a ainsi échangé, samedi 20 août à Kinshasa, avec le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, sur l’épineuse question des groupes armés locaux et étrangers qui tuent, pillent et massacrent les paisibles citoyens au Nord-Kivu, en Ituri et au Sud-Kivu. Les deux personnalités ont également abordé la problématique de la relance économique dans ces zones où sévit l’insécurité, la question du retrait de la Monusco qui a été à la base des soulèvements populaires à Goma et à Butembo, où l’on a enregistré des pertes en vies humaines ainsi que les enjeux autour des élections prochaines voulues apaisées.

À ce sujet, les deux personnalités s’accordent sur le fait que tous les Congolais doivent se ranger comme un seul homme derrière les Forces armées de la République, FARDC. C’est dire qu’il est attendu des autorités nationales l’engagement ferme pour des solutions idoines face à l’insécurité dans les provinces de l’Est remplies de potentialités en sol et sous-sol. « Cette insécurité orchestrée par des groupes armés locaux et étrangers, fait entorse au bon déroulement des activités économiques dans la zone et cela impacte négativement le tissu économique du pays en général », souligne Jonas Kasimba.

Comme lui, le speaker de la Chambre haute du Parlement s’est montré engagé pour le retour de la paix.

Vivement le retour de la paix

Dans la foulée, l’on note que les échanges entre Jonas Kasimba et Modeste Bahati sur la paix corroborent exactement avec la voix haussée du président de la Zambie en soutien à la RDC au cours du 42ème sommet de la SADC qui s’est tenu du 17 au 18 à Kinshasa. Appelant les pays membres de la SADC à soutenir la RDC agressée dans sa partie Est par le Rwanda, le président Hakainde Hichilema a motivé son appel par le fait que « sans la paix et la sécurité dans la sous-région, toutes les projections qui seront faites sont vaines ».

Dans cette perspective, il est plus que temps d’adopter une approche, notamment des actions politiques, visant à définir les stratégies pour la paix au niveau des provinces.

Est-il besoin de rappeler que l’insécurité dans l’Est du pays constitue l’un des défis majeurs à relever tant par le gouvernement que par la communauté internationale ? Lors de son exposé, le 30 juin 2022, devant les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, la représentante spéciale du secrétaire général en RDC et cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, s’était attardée sur les agissements du Mouvement du 23 mars (M23) contre la population civile, les forces de sécurité nationales et les Casques bleus de la MONUSCO. Mme Keita avait précisé que les offensives du M23 ont un impact majeur sur les civils, qu’ils tuent et forcent à fuir, plus de 170 000 personnes ayant ainsi été déplacées du fait de leurs attaques.

Il est impératif, avait-elle insisté, que le Conseil redouble ses efforts en faveur d’une désescalade rapide de la situation et du désarmement sans condition du M23.

Deux mois après, les deux leaders du Grand Kivu ne demandent mieux que ce que tout le monde est censé faire pour un retour d’une paix durable en RDC.

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