LePotentiel
Image default
FOCUS

Agression rwandaise : Tshisekedi place l’ONU devant ses responsabilités

Sur un ton direct et sans aller par le dos de la cuillère, le président de la République démocratique du Congo a balayé d’un revers de la main tous les prétextes brandis par les voisins de la RDC, notamment le Rwanda pour occuper illégalement, via ses marionnettes du M23, des terres congolaises. Profitant ainsi de cette tribune, Félix Tshisekedi a ouvertement dénoncé la énième agression du Rwanda sous couvert d’un groupe terroriste, à savoir le M23.

« L’implication du Rwanda n’est plus discutable », a-t-il souligné et, pour cela, il a demandé au Conseil de distribuer aux membres le dernier rapport des experts des Nations unies sur la RDC, un rapport qui accuse l’armée rwandaise d’avoir, directement et indirectement, mené des offensives dans l’Est congolais.

Ainsi, les Nations unies, l’Union africaine et d’autres organisations régionales sont appelées à ne plus se fier aux dénégations éhontées des autorités de Kigali, de contribuer plutôt au rétablissement de la sécurité, à la construction d’une paix durable et la création des conditions nécessaires à une coopération fructueuse dans la région des Grands Lacs et pour le bien de tous. Et l’ONU ne peut, en aucun cas, demeurer dans l’indifférence, ni l’attentisme, sinon qu’est-ce qui expliquerait encore le fondement de sa création !

« Quoiqu’il en soit, la RDC reste disponible pour toute action répressive contre tous les groupes armés qui tenteraient de troubler la paix et la sécurité dans les pays voisins et dans la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré avant de souligner la nécessité pour les Nations unies de rendre effectif le retrait immédiat du M23 des localités occupées ; le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) ; de multiplier les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont du reste sous sanction de l’ONU et de montrer plus de fermeté à leur égard pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées ; appuyer la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda entre la RDC et le Rwanda et le déploiement de la force régionale de l’Afrique de l’Est dont le statut et les règles d’engagement viennent d’être signés le 8 septembre 2022 à Kinshasa, successivement par le gouvernement congolais et le secrétariat général de la CAE, d’une part et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette force régionale ; encourager le président honoraire du Kenya et le président de la République d’Angola, médiateurs de la CAE et de l’Union africaine dans la crise sécuritaire en RDC à poursuivre leurs bons offices ; lever tout obstacle à la restructuration par la RDC de ses forces armées et de défense à la montée en puissance de celles-ci pour bien remplir ses missions régaliennes, notamment à la levée pure et simple de toutes les mesures restrictives de l’acquisition d’équipements militaires…

Pour Félix Tshisekedi, l’heure a sonné de casser à jamais le cycle de violence dans l’Est dans la RDC, quel qu’en soit le coût.

Laisser un Commentaire