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Agression rwandaise, Christophe Lutundula : « La mobilisation patriotique, l’arme puissante contre le Rwanda »

Après les nouveaux engagements pris par les chefs d’Etat congolais et rwandais à l’issue de la tripartite tenue sous la médiation d’Emmanuel Macron, le président français en marge de la 77è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a passé au peigne fin la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, où le Rwanda occupe plusieurs localités, avec la bénédiction du mouvement terroriste M23.

Invité de la radio Top Congo FM, le jeudi 22 septembre 2022, il a, d’entrée de jeu, fustigé l’attitude belliciste du voisin rwandais qui nourrit des ambitions hégémoniques. Mais pour faire échec à ces aventures rwandaises sur le sol congolais, Lutundula estime que la RDC dispose d’une arme puissante, c’est cette « mobilisation patriotique des Congolais. C’est peut-être un petit élément. Mais regardez, dans les années 60, au Vietnam, il y avait la France, les Etats-Unis, et à l’époque, les Américains utilisaient déjà l’internet, mais le peuple vietnamien était déterminé et a administré un échec cuisant, et aux Français qui les ont colonisés, et aux Américains, avec le temps. Donc, la première arme, c’est cette unité, cette communion autour de la défense de la souveraineté, de l’intégrité, de l’indépendant de notre pays ».

 Avant d’ajouter que : « la deuxième force, c’est le militaire congolais. Le même militaire congolais. Il y a des gens qui qui se battent depuis 20 ans et le président considère que nous n’avons pas chez-nous un métier de soldat, ce qui signifie que lorsque vous y êtes toute votre vie vous allez la passer au front. Non. Les militaires sont des gens comme vous et moi. Il y a des moments d’engagement des opérations sur le terrain et il y a des moments de vie normale ».

Par rapport à cet engagement de voir le M23 se retirer au plus vite des zones occupées depuis trois mois, à partir de quel moment va-t-on considérer que Kigali s’exécute, cette fois-ci ?  A cette question, le chef de la diplomatie congolaise a suggéré qu’il faut éviter toute précipitation inconsidérée. Pour lui, la voie diplomatique est la moins onéreuse et permet de préserver la vie de nos concitoyens.

« Ne confondons pas précipitation et rapidité. Nous sommes sur le terrain, militaire. Il faut bien préparer les choses. Les 100 jours ne valent rien par rapport à la vie de nos compatriotes qui sont dans l’armée. Si on peut trouver une solution comme on avance maintenant, je ne suis pas pessimiste, mais je sais qu’on avance. Pourquoi demandez-vous à Tshisekedi, commandant suprême des FARDC de dire : « Allez attaquer ». Même si vous savez que vous allez gagner, vous ferez des blessés », a-t-il fait observer.

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