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SOCIETE

Kinshasa : l’Hôtel de ville démantèle les marchés pirates le long de l’avenue Bokassa

Sur l’ordre de l’autorité urbaine de Kinshasa, des éléments de la Police nationale congolaise ont débarrassé l’avenue Bokassa de toutes les tables des vendeurs et des kiosques qui encombraient cette voie publique. Cette opération fait suite à la décision de l’Hôtel de ville de Kinshasa de démanteler tous les marchés pirates situés, notamment le long des artères.

En effet, les vendeurs et acheteurs qui fréquentent ces différents marchés piratages disséminés à travers la ville de Kinshasa s’exposent à plusieurs dangers, dont les accidents de circulation. C’est pour cette raison que le gouvernement provincial a pris cette mesure qui ne rencontre pas malheureusement l’assentiment de certains vendeurs.

Réactions des vendeurs et acheteurs

« Les éléments de la police devaient démanteler nos marchés pirates sans détruire nos tables et confisquer nos marchandises », a déploré Mme Yvette  Motshuabe, vendeuse le long de l’avenue Bokassa. Avant de s’inquiéter de la lenteur des travaux de réhabilitation du Marché central de Kinshasa.

« Nous manquons des places pour vendre régulièrement. Nos clients du Marché  central ne nous retrouvent plus. Nous nous demandons pourquoi les travaux de réhabilitation du Marché central de Kinshasa n’avancent pas, deux ans après leur lancement. Nous n’avons plus de marché où vendre nos marchandises, raison pour laquelle nous nous retrouvons sur la voie publique », a-t-elle déclaré. Et de dénoncer : « Chaque jour, les policiers passent ici pour percevoir la taxe à tour de rôle, matin, midi et le soir. Ils nous tracassent. Mais, aujourd’hui, ils se permettent de détruire nos  tables et brulent nos marchandises au  feu ».

Abondant dans le même sens que Mme Mme Yvette  Motshuabe, une autre vendeuse de ce marché pirate qui ne sait plus à quel saint se vouer, a exprimé son désarroi en ces termes : « Je suis veuve depuis 2018 et tous mes enfants dépendent de moi avec un capital de 200.000 FC. C’est grâce à mon petit commerce que je nourris mes enfants et paie leurs frais de scolarité. Maintenant que les policiers ont détruit ma marchandise, je ne sais plus comment m’en sortir».

Elle a, par la même occasion, demandé aux autorités compétentes de pouvoir trouver une solution au dossier de l’assainissement du marché de la commune de Kinshasa.

De son côté, M. Jules Mutombo, qui avait l’habitude de se procurer quelques articles sur ce lieu de négoce, a reconnu que vendre sur la voie publique expose à la fois les vendeurs et acheteurs à plusieurs dangers.

« Les marchandises exposées  au bord des artères  créent  des embouteillages et empêchent les  piétons de circuler librement  et les voleurs en profitent aussi pour commettre leurs forfaits. Cette décision est salutaire dans la mesure où elle nous épargne de plusieurs dangers », a-t-il dit. 

Cependant, M. Jules Mutombo a fait remarquer cette situation s’explique aussi du fait que ces vendeurs n’ont pas de marché moderne.

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