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SOCIETE

Société : à 43 ans, Mado Anunga cire les chaussures sur le boulevard du 30 Juin

À 43 ans, Mado, nettoie et cire les chaussures sur le boulevard du 30 Juin, à Kinshasa/Gombe, sous un parasoleil. Au sol, quatre bouteilles, dont trois de cire et une autre d’eau mélangée au savon pour le nettoyage, et un morceau de bois sur lequel les clients posent leurs pieds.

Assise sur un tabouret, Mado Anunga raconte qu’elle se lance dans le métier en 2017, après avoir répondu à l’appel de l’ONG « Association des femmes en mission » (AFEMIS), qui  était à la recherche des filles cireuses.

 « Je l’avais suivi à la télévision et j’ai pris le courage de partir. Quand elle m’a recruté, j’ai passé six mois de formation au cours desquels j’ai tout appris », raconte-t-elle.

Mais à la fin de cette formation, il fallait trouver une place pour s’installer afin d’exercer le métier. Dans cette optique, la quadragénaire va commencer d’abord par sillonner les différents ministères, mais sans une suite favorable, avant de s’établir aujourd’hui devant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), où elle exerce comme l’unique cireuse. Quelques mois après, elle reconnaît avoir été invitée, à son tour, à plusieurs émissions télévisées et radiophoniques pour appeler d’autres filles à rejoindre les mouvements.

« J’ai fait appel à d’autres filles, mais à la fin de compte certaines ont saisi cette opportunité, armées de courage. D’autres ont désisté. Une fille que j’ai formée exerce maintenant devant le ministère des Affaires étrangères », confie Mado en bonheur.

C’est moyennant 500 Fc que Mado cire une paire de chaussures. Mais, elle explique que son métier est saisonnier. « Le métier de cireur dépend de la saison. Pendant la saison sèche, on travaille très bien contrairement à celle des pluies ».

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