Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba a nommé, le 26 juin 2024, Mimie Bikela Mundele, commandante supérieure de la police nationale, au poste de ministre de l’Intérieur. Cette nomination suscite de vives polémiques dans l’opinion nationale. Cela évoque l’aspect apolitique de la police comme facteur principal de la remise en cause du nouveau ministre Intérieur de Kinshasa.
Le commissariat général de la coordination de la police de la République démocratique du Congo, a par une correspondance rendue publique que cette nomination a enfreint la loi portant statut et carrière du personnel de la police nationale congolaise en son article 57, qui selon elle, la commandante supérieure ne devait être éligible à ce poste qu’en total abandon du service.
« En effet, l’exercice d’un mandat public par un Policier étant incompatible, tel que le stipule l’article 57 de la Loi No 13/013 du 01 Jun 13 portant Statut du Pers de carrière de la PNC, l’OffrSu concerne ne pouvait satisfaire à cette nomination qu’à la cessation définitive de son service ce qui n’est pas le cas en l’espèce », a-t-elle indiqué.
La PNC craint une éventuelle intérêt des policiers aux activités politiques au détriment de leur métier de protecteur de la population et ses biens.
« Par ailleurs, il y a lieu de craindre que cette Sit serve de précédent pouvant inciter d’autres cadres de la PNC à tenter la même démarche en s’adonnant aux Atv politiques », poursuit-elle.
De surcroît, le commissariat provincial de Kinshasa interpelle la concernée a donner les explications sur ces motivations envers la politique.
« Étant donné que cette nomination expose son bénéficiaire à des sanctions disciplinaire indépendamment des peines prévues par la Loi, j’ai lancé, par le truchement du ComProvk PNC, une invitation pour que l’OffrSup mis en cause vienne faire la lumière sur son rapprochement avec les milieux politiques », conclut ce document.
L’armée et la police nationale sont deux métiers apolitiques.
Patient Mubiayi MBY à Lubumbashi