Sama L. pour défier Gédéon K.
Une fois de plus, Lubumbashi a été réveillée par des crépitements des armes automatiques. Une centaine des Bakata Katanga est sortie de sa tanière, le dimanche 14 février 2021, à l’aube, attaquant simultanément deux positions militaires dans le faubourg. Le bilan officiel : onze tués dont sept assaillants.
Dans le Haut-Katanga, le scénario devient classique : une milice pro-sécession planifie clandestinement ses incursions ; lance des opérations de guérilla sur les centres urbains importants ; choisit ses cibles ; tue des civils sans défense ; perd des combattants et, ne pouvant tenir tête à la contre-offensive des forces loyalistes, se retire en débandade. En attendant le prochain coup.
Contrairement aux bandits qui écument le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, les services de sécurité et les forces de l’ordre du Haut-Katanga ne peuvent pas démontrer qu’ils ignorent les intentions du sanguinaire Gédéon Kyungu. Tout comme ils ne pourraient pas clamer l’innocence en alléguant que les attaques surviennent par surprise ou par déficit de renseignements.
Ces Bakata Katanga, comme nous l’avons découvert à la lumière de l’incursion de septembre 2020, bénéficient de plusieurs complicités. Pour preuve, le 51ème Conseil des ministres, tenu le 2 octobre 2020, avait publiquement dénoncé la duplicité de la classe politique de la province.
Comme en septembre 2020, l’incursion du dimanche dernier jouit du soutien explicite des acteurs politiques originaires, fichés pour leur médiocrité, intolérance et haine. Le drame est que ce soutien dope l’extraversion des sanguinaires.
Le Premier ministre, Sama Lukonde, doit défier Gédéon Kyungu. Au gouvernement de l’Union sacrée de tout mettre en œuvre pour ramener les Bakata Katanga à la raison. En cas de non-reddition de leur part, la force reste à la Loi. Les intérêts du Peuple priment sur les causes particulières.
Le Potentiel
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